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Histoire de plume, plume de lune
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3 mars 2012

QU'Y A T-IL DANS L'ART? Petite approche de l'art tout en rapprochements - 4ème partie

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 Il y a la Vénus de Milo, inséparable presque de cet autre chef-d'oeuvre qu'est La Victoire de Samothrace, toutes deux nommées ainsi, non par leurs auteurs anonymes, mais par la postérité. Comme la victoire de Samothrace, la Vénus de Milo, appelée ainsi parce que trouvée à Milo, île grecque des Cyclades, doit sa célébrité à sa mutilation autant qu'à sa forme inoubliable, à ce qui reste autant qu'à ce qui manque, et comme par hasard, voilà que toutes deux se retrouvent toutes deux  au Louvre! On peut se raconter une petite histoire. Un jour, la vénus de Milo a été exposée à Athènes, face à l'Aurige de Delphes: il était si beau que les bras lui en sont tombés. Les grecs qui ne comprenaient pas la beauté de l'incomplet le renvoyèrent à son auteur qui mort de honte l'enterra à Milos. Ce scénario est bien digne de Pygmalion, la légende de l'amoureux de sa sculpture qu'il a créée et qu'il croit vivante, ainsi que de la Vénus d'Ille de Mérimée, cette statue ressemblant à la vénus de Milo et qui se venge d'un fiancé qui lui a lancé une pierre en guise de moquerie et de mépris.

 

 Et il y a...

 

Dali Venus de Milo aux tiroirs

Pour savoir l'énigme de la vénus manchot, il faudrait fouiller dans ses tiroirs intimes, mais où sont-ils? Puisqu'on ne peut les trouver, il faut les inventer. C'est ce à quoi a peut-être pensé après tout  Salvador Dali en faisant apparaître le corps de la Vénus comme un nid à tiroirs . Il y'en a même un qui est ouvert au niveau du front, du siège de la pensée... Fallait y penser, et si son créateur n'a pas trouvé de lettre expliquant l'enigme, au moins a t-il ouvert une enquête à travers un hommage plus qu'une parodie. Il fallait en effet, ajouté à son génie, son imagination et son audace, beaucoup de respect et d'amour pour y ajouter quelque chose de valable sans la défigurer, en gardant la même plastique. Aussi, contrairement à beaucoup d'autres qui lui ont donné des couleurs, souvent très belles comme dans celles de Magritte et Jim Dine, La Vénus de Milo aux tiroirs datant de 1936 est une oeuvre à part entière, authentique, interpellante, un digne miroir tendu à son modèle, et même un petit chef-d'oeuvre.
 Mais si l'on regarde bien, Dali a poussé plus loin l'audace, de manière aussi subtile: il donne une inclination de la tête vers le sol. Ce qui confirme l'hypothèse du deuil intérieur fait par la vénus de l'Aurige de Delphes jamais plus revu.

 

22

 

Il y a...

 

L'incontournable Joconde ou Mona Lisa de Léonard de Vinci, et dont pourtant on aimerait se passer de la faire figurer dans chaque livre d'histoire de l'Art (ce qui n'est pas vrai par ailleurs...). Autant son énigmatique expression de la bouche alliée au regard prête à toutes les interprétations, comme si sa célébrité ne tenait qu'à cela (que dire de la rivière serpentine dans le sfumato de la vallée, et qui, passant sous son aisselle ressort et rampe par-dessus son épaule?); autant elle se prête à toutes les parodies comme un porte-parole de toutes les idées, où le prétexte à toute sortes d'affublements et transformations humoristiques: on la représente fumant un joint, en clown, en chat, etc. La première parodie d'un certain Henri Bataille datait de 1883, était parue dans Le Rire et la représentait fumant la pipe. Le mouvement Dada, père du Surréalisme, allait apporter une révolution dans l'art: la remise en question de sa valeur, et le questionnement sur lui et ses icônes. La Joconde était le cobaye parfait  pour les artistes révolutionnaires du mouvement dadaïste, et en tant que chef-d'oeuvre artistique le plus populaire, il fallait bien  lui faire payer sa célébrité... et la perfection qu'elle frise. En fait, plus l'image est imprimée dans l'inconscient collectif, plus elle prouve son efficacité (logique) et plus elle se prête à tous les jeux, détournements, endossements d'idées, revendications politiques et autres; elle est une médiatrice.

 Et il y a donc:

 

duchampLHOOQ

... la Joconde L.H.O.O.Q de Marcel Duchamp datant de 1919  et qui mit en branle, profana cette icône autrement que par la boutade sans conséquence de la fin du XXème. En ajoutant sur une reproduction du chef-d'oeuvre (carte postale) des moustaches et un bouc d'"émissaire" à la mousquetaire, il mit en relief une chose qui n'avait encore émergé à la conscience et qui dérangeait  la société patriarcale et matchiste alors encore en pleine vigueur.  Aussi certains  ont émis la thèse suivant laquelle Vinci eu comme modèle un homme (ce qui nous renvoie à la femme à barbe de Ribera); Freud quand à lui en pleine gloire vit dans cette parodie, entre autres, son homosexualité sublimée.  En fait, il s'agissait du caractère androgyne, hermaphrodite de la Joconde, et par de-là de tout être, que Vinci a fait transparaître dans plusieurs oeuvres, notamment La Cène.
 À présent imaginons un peu une prolongation dans les deux sens de l'alternement des deux images en diagonale et dans une taille progressive avec le précédant, cela à l'infini. C'est à ce genre de vertige que la Joconde révélée dans ses deux énergies, féminines et masculines peut donner si on veut...
 Quant au sigle L.H.O.O.Q qu'il a ajouté en bas, il faudrait lire les lettres phonétiquement, ce qui donne: elle a eu chaud au cul.
 La Joconde y a réchappé belle en effet à la mise au rancard par les dadaïstes iconoclastes. Elle a juste été, dans son recyclage, dévoilée davantage dans le mystère de son sourire. Sacrilège!

 En prolongement, on ajoutera la parodie de Dali "Autoportrait en Mona Lisa" (1954) qui se servit de l'icône pour se venger du sobriquet Avida Dollars (anagramme de Salvador Dali) donné par le pape du Surréalisme André Breton qui l'avait expulsé du groupe. Salvador n'en avait cure: "Le surréalisme, c'est moi!" avait-il déclaré. Connu pour son excentricité et ses provocations, il affichait, à contre-courant de l'hypocrisie ambiante des avant-gardistes vis à vis de leurs liens au capitalisme, son amour de l'argent. Il se représente donc dans un tableau en noir et blanc avec des yeux de fou avide, ses moustaches en antennes hérissées, et surtout le détail qui tue: ses propres mains dont l'une déborde de pièces d'or... Il  se servit ainsi de son sobriquet pour construire davantage encore sa "légende dorée: « Ce fut André Breton, pour piquer à vif mon attirance pour l'or, qui inventa cette anagramme… déclara t-il,  Il croyait ainsi mettre au pilori mon admirable nom, mais il n'a rien fait d'autre que composer un talisman… L'Amérique m'a accueilli comme l'enfant prodige et m'a couvert de dollars… L'or m'illumine et les banquiers sont les suprêmes prêtres de la religion Dalínienne. » De la part de l'auteur de Journal d'un génie, on ne s'en étonnera pas!

 

 

23

 

Il y a le penseur Nok, issu de cette mystérieuse civilisation apparue, dans le bassin du Niger vers 1500 ou 1000 av Jc, c'est à dire vers le milieu de celle de l'Egypte pharaonique, pour s'éteindre aussi mystérieusement vers la fin du millénaire. Ce noble homme assis a le visage qui on dirait s'allonge pour se reposer sur son genou plié, reposoir offert à sa pensée. Comme devant un feu que suggère la couleur chaude de son corps d'argile cuit, ses yeux  bien dessinés s'agrandissent et se fixent sur une vision indicible, ou une idée géniale qui point tel son menton terminé par une barbichette et qui justifie un petit sourire de satisfaction.

 Petit penseur assis Nok

 

Ce qui contraste fortement avec un autre remarquable « penseur » Nok qui, dans la même position, à part un bras venant trouver le menton, semble quant à lui effrayé, estomaqué, transi par sa pensée ou sa vision intérieure. Est-ce un sorcier?


 penseur Nok

 Il y a le penseur de Colima - culture florissante de la méso-amérique côtière – et qui date, lui, de 200 à 300 ap JC. Sa pensée sert de vase au milieu de son dos. Une crête de cheveux traverse d'arrière en avant son crâne rasé - look suggestif pour nous. Elle s'impose comme son nez d'aigle ou « à piquer des gâteaux secs », comme dirait mon père, comme aussi ses grandes oreilles décollées,  toutes ouïe, et dont  les lobes accueillent un anneau incrusté. un anneau est incrusté, comme ses lèvres en avant, en cohérence avec la crête et le nez, lèvres qui travaillent la pensée. Le sourcil haut imprime son regard et son visage de clarté. La position des jambes est la même que celle de l'homme Nok, mais ses mains viennent se poser sur son genou levé pour que la tête y trouve repos. Son bras droit forment ainsi avec son cou une ouverte semblable au col du vase.

 

 img683

Vase au penseur (deux vues) terre cuite creuse, engobe marron foncé polie H.22 cm – La. 19 cm 200 av. - 300 ap J.-C

 Il y a ces deux «penseurs » primitifs, et il y a...

 Le célèbre Penseur de Rodin, si célèbre qu'on  nomme automatiquement l'auteur à côté du titre de l'oeuvre, alors que la Joconde plus célèbre encore n'a pas trouvé la même faveur – unique dans l'histoire de l'art avec, du côté musique, les 4 saisons de Vivaldi et la 9ème symphonie de Beethoven. Cela accentue encore le contraste avec les oeuvres précédentes, dont les auteurs sont anonymes comme le veut leur culture collectiviste. L'individualisme occidental trouve une sorte d'apogée à travers cette oeuvre musclée comme la pensée des philosophes – véritables athlètes de la pensée. Mais ici, c'est un homme nu qui pense, songe dans la tourmente, celle de sa civilisation, de son siècle en pleine industralisation qui menace de réduire l'homme à une machine. On est en 1882. C'est l'année de l'inauguration du tunnel férroviaire du Saint- Gothard percé à travers la montagne alpine. De même, sa pensée creuse toujours plus profond, comme le suggèrent ses arcades sourcilières plus proches du Néandertal que de l'Homo sapiens, les deux étant entre parenthèse nos ancêtres. On pense aussi à Darwin, homme du siècle du sculpteur qui a révolutionné la pensée de nos origines par sa théorie de l'Evolution (1859) – Rodin avait 19 ans et n'était encore qu'au dessin et à la peinture . La main du Penseur sur laquelle notre oeil se focalise en même temps que le visage assombri ne sert plus seulement de reposoir. Elle est un os à ronger. Pliée comme elle est, c'est une saillie de géant qui vient s'offrir à la béance de sa bouche. Le Penseur fait un écho lointain à Narcisse. Sa pensée que suit son regard inquiet est toute plongée dans une eau trouble. Mais au-delà, n'est-ce pas la plus grande alliance d'un classicisme de son inspirateur Michel-Ange, du romantisme de son siècle dominé par Victor Hugo, du réalisme et naturalisme incarné par Balzac d'un côté et de Zola de l'autre, de l'impressionnisme qu'il a contribué par sa propre renommée à mieux faire accepter du public depuis la risée devant Impression, soleil levant de Monet et autres, du symbolisme enfin  On pense à ces mots de son ami Rilke: « Il est assis, perdu et muet, lourd d'images et de pensées et toute sa force – qui est la force de quelqu'un qui agit – pense. Son corps entier s'est fait crâne, et tout le sang de ses veines, cerveau. » C'est tout cela le Penseur de Rodin...

 

 

24

 

Il y a...




Ady et Nusch, Man ray, 1937

 Le photographe s'est concentré sur les visages jusqu'à la hauteur des seins qui ajoutent grandement à l'érotisme surtout par l'effleurement de deux d'entre eux, ils s'épousent avec volupté. La position des visages font miroir avec ceux des deux seins. Cependant, ils ne se touchent pas. Mais  ils sont si proches qu'on sent le souffle mêlé des deux nez rapprochés. Le moment d'intimité est tendu et détendu.
 

Et il y a...


 Femmes endormies ou Le Sommeil, Gustave Courbet, 1866
 

 

http://www.arts-wallpapers.com/art-wallpaper-org/artists/artist/gustave-courbet/01/Gustave-Courbet.jpgGustave-Courbet12801024

quelques vues rapprochées sur art-allpaper.net

 

La femme brune du tableau de Courbet lâche un linge en dehors du lit, en signe de non-résistance, d'abandon au plaisir. Lâcher cet objet équivaut à « se lâcher ». La peau différente des deux femmes, blanc-rosé pour la rousse, mat pour la brune permet de donner plus de relief et de saveur à l'imbrication des jambes « en quinconce », la jambe droite de la brune se relevant  pour venir étreindre au maximum le fessier de sa partenaire qui l'accueille d'une caresse. Les deux têtes sont proches, mais la brune penche la sienne en arrière tandis que la rousse est ivre de son parfum, du parfum de l'amour le menton touchant un sein. La diagonale de leur corps  est croisée invisiblement par un pot de fleur à l'arrière-plan droit et un vase, une coupe, et sur des ustensiles en verre posés sur table de nuit à l'avant-plan gauche. Si on traçe en esprit la diagonale entre ces deux arêtes du tableau, on constate avec enchantement qu'elle passe par leur sexe. Et qu'en plus de ces verticales du tableau, la jambe de la brune en forme une troisième au centre.

 On pourra découvrir d'autres peintures sur le même thème sur le site « Femmes affranchies – le Musée des femmes »
 



25

 

Il y a  L'extase de Sainte Thérèse (entre 1644 et 1647) du sculpteur Le Bernin qui a tenté de transmettre dans une sculpture une expérience mystique rapportée par Sainte Thérèse, cet instant d'extase céleste quand un ange a transpercé d'une flèche d'or son coeur, la remplissant à la fois de douleur et de félicité. C'est l'abandon à l'Amour. Celui-ci est représenté par un jeune ange souriant tenant une flèche en direction de son coeur et soulevant d'une autre main sa robe au même niveau visé, comme pour mieux établir le contact avec le divin. Le vêtement de Saint-Thérèse semble aussi en proie à cette cascade d'amour qu'il suggère par sa chute, et à toute l'émotion, la commotion même que renforce une sorte de flaque blanche à ses pieds qui serait toute la sueur écoulée, enfin tout l'abandon. Cela froufroute dans les plis du vêtement sculptant la lumière et l'ombre pour mieux la faire jaillir à l'instar de ces rayons dorés tombant en éventail du ciel ouvert, rayons de longueur inégales, cristallisés comme des stalactites, tombant comme les mains et les pieds de sainte-Thérèse "foudroyée". C'est foisonnant, baroque, mais on touche du doigt quelque chose d'essentiel, que renforce le lieu cultuel de l'installation: le sacré. Et cela dans une forme plus "mystique"qu'il ne l'était représenté jusqu'à maintenant. L'extase unit jouissance et souffrance. La souffrance était admise par celles du Christ, moins la jouissance...  Dans l'extase, où le temps disparaît ainsi que la conscience de soi, il n'y a plus de mot, ce n'est plus qu'expérience indicible mais dont l'image artistique, surtout sculpturale, peut seule dans le silence en recueillir le fruit, le visible et le palpable, et faire presque goûter le jus par l'effet renvoyant à la cause, jusqu'à faire toucher le noyau...  N'oublions pas aussi qu'à l'origine de ce chef-d'oeuvre devant lequel on peut triplement s'extasier, il y a l'extase créatrice!

 

 Et il y a Le phénomène de l'extase du photographe Brassaï en 1932 (voire1933)

Le phénomène de l'extase, portrait de femme, Brassaï, 1932

 Il y a bien aussi dans la photographie en général quelque chose de l'ordre de l'extase, mais elle doit passer d'abord pas la stase arrêt « ou ralentissement de la circulation d'un liquide organique ». Cela se fait par un clic, fatal comme un sabre, dans l'instant « de grâce »; pas de possibilité de retour, on peut par la suite à la limite retoucher, mais on n'est plus dans la logique photographique, dans son essence.

On est donc loin de la lente élaboration de l'oeuvre sculpturale, de sa naissance à son achèvement en passant par l'état d'esquisse.

 Et contrairement à Le Bernin, Brassaï n'a retenu que le plaisir extatique, et a voulu montrer la réalité du phénomène pouvant être saisi. On est dans une démarche à la fois artistique et scientifique comme si il y avait une volonté de s'emparer du phénomène, de le saisir, de l'étudier, de percer son mystère à travers l'objectif de l'appareil et de l'oeil

Brassaï, photographe surréaliste, entre aussi, comme le mouvement qu'il représente à la suite de celui Dada, dans une dynamique anti-cléricale, de rejet des valeurs judéo-chrétiennes culpabilisantes vis à vis de la sexualité notamment,  visant moins une désacralisation qu'une désaliénation.; il s'agit donc plus d'un rejet de la religion que du sacré qui est une dimension inhérente à l'homme (qu'on le nie ou qu'on l'assume) et à fort priori à l'art qui en est l'un de ses véhicules prévilégiés, si on définit le sacré par "ce qui donne du sens".

 Y a t-il eu pour la prise de cette photo mise en scène? On imagine mal l'artiste photographier une femme à son insu dans son intimité. Il serait tombé au bon endroit pour un moment de grâce? S'il y a mise en scène, il y a un grand naturel, une grande spontanéité et authenticité de la part de son "cobaye". Ce mot définit moins l'expérience du sujet que l'expérimentation du savant et artistique photographe vis à vis du phénomène.

Ce qui ajoute encore à la dimension expérimentale et aussi du spectaculaire, c'est que cette photo va devenir le motif central et le point d'orgue d'un photomontage du génial Salvador Dali réunissant un grand nombre de visages en extase, disposés comme une spirale d'oreille autour d'elle. L'oreille est l'autre représentation récurrente. Une grande verticale représentant un objet énigmatique, une tige autour de laquelle s'enroulerait un serpent et se terminant par une sorte de feuille, suggère assez clairement un phallus... ou l'énergie sexuelle, primordiale. L'oeuvre établirait aussi une connexion entre l'ouïe, réceptif, et l'expérience de l'extase ou autrement du divin qui loin de ce que l'on pourrait penser au premier coup d'oeil sur l'oeuvre n'est pas que l'apanage de petites Saintes-Thérèses; on voit  en haut et en bas à gauche un homme. Les formes d'extase semblent diverses et répondent à un besoin de répertorier différentes espèces, de même que les oreilles montrées n'ont pas la même forme. La chaise bancale pourrait désigner un renversement de la conscience, un chavirement intérieur dû au phénomène que montre encore une tête en bas. Enfin, le visage de la sculpture est là comme pour nous rappeller que ce thème a déjà été traité bien avant les surréalistes. On peut se demander pourquoi Dali n'a pas inséré un gros plan du visage de Sainte-Thérèse par Le Bernin. On peut penser qu'il ne fallait qu'un seul point d'orgue, et Le Bernin était le rival qu'il fallait mettre de côté pour mettre en valeur la modernité de l'oeuvre.



lextase-surrealiste-phenomene-lextase-dali-L-1





























                                                          






















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  • Stéphane Gentilhomme, 39 ans : UN POÈTE français du XX-XXIème , UN ÉCRIVAIN aux multiples quêtes (de forme et de fond) et plein d'humour. UN ARTISTE panaché qui explore l'âme et différents étages de l'être. Public Ad 90% , E, 10%)
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