Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Histoire de plume, plume de lune
Histoire de plume, plume de lune
Derniers commentaires
Archives
18 janvier 2015

Ce que dit Aube de l'Étoile à propos du terrorisme - écrits et dessins d'un artiste-autiste Asperger

En fait, ce titre ne dit pas grand chose, et cela va bien au de-là d'un combat contre le terrorisme. Je dirais que Aube de l'Étoile oeuvre davantage pacifiquement pour la Paix, l'Amour, la Lumière (la Conscience) plutôt que strictement contre quoi que ce soit qui lui est contraire (et dont le terrorisme fait partie sans représenter la totalité des graves problèmes existants).

Ce fichier retrace par des pages de mon journal intime la chronique des événements, tels que je les ai vécus, d'où mon titre initial : Chronique de la tragédie du 7 janvier par Aube de l'Étoile (autiste Asperger) - l'homme portant ce nom étant Asperger. Il constitue à la fois un témoignage d'un artiste-autiste, une réflexion sur des événements vécus et plus encore il est traversé par la Parole de Aube de l'Étoile qui est le plus important sans dénigrer le reste qui fait la part de mon humanité dans mon quotidien, et de doutes, d'angoisses qui peuvent me traverser. Beaucoup plus fourni que ce que j'en donne, mon journal comporte beaucoup de choses sur ce que je vis en rapport avec mon handicap et qui, après diagnostic de mon psy, m'a fait demandé avec son aide un dossier pour obtenir le statut d'handicapé, cela à l'âge de 42 ans, diagnostic qui est tombé en novembre 2014. On comprendra donc que ce sujet  soit beaucoup présent dans mon journal.

 Pour dissiper tous malentendus, disons ceci :

 

Étant autiste Asperger, je suis assez crédule dans la vie courante, mais Dieu merci, l'écriture – laboratoire de la mise à plat dans le recul – me donne la possibilité, le pouvoir de Voir. Enfin, l'écriture est un moyen, c'est Dieu qui me prête Vision.

 Quand j'écris comme maintenant je ne suis pas moi en tant que membre de ma famille avec mon prénom et mon nom, je suis un être humain universel, « citoyen du monde », verticalisé (c'est à dire en lien avec mon âme, avec le Divin) ; je suis au service de Aube de l'Étoile (qui n'est ni plus ni moins que le nom de  «mon » «entreprise ») pour une mission qui me dépasse largement en tant qu'homme qui peux avoir des égarements égotiques et qui a son lot de faiblesses à côté de ses forces. Je suis, tant bien que mal (car le quotidien n'est pas toujours facile), au service d'une plus grande lumière. Je suis un « guerrier de lumière », ou plutôt un « porteur de lumière ». Un porte-Parole. Un humble instrument (que j'espère rester).

 Je n'ai aucun intérêt personnel à écrire cela, même pas celui de l'argent qui motive bien des êtres humains à faire n'importe quoi de leur vie et de celle d'autrui, laquelle chose peut motiver – quand même – à tuer son prochain comme soi-même … Non pas que l'argent soi mauvais, mais plutôt le pouvoir souverain qu'on peut lui donner et son utilisation mal dirigée, je veux dire, a conséquences destructrices.

 

Chacun peut reconnaître que rationnellement je m'expose à tous fronts, mêmes opposés (au moins pourraient t-ils se réunir en cela), mais comme rien ne peut m'arriver que Dieu ne veuille, et que de toute façon, lié au destin collectif, je ne peux que libérer une Parole qui est destinée à la collectivité humaine, j'ai confiance, et je ne m'abstiens pas de dire la franche vérité vraie, telle qu'un Asperger en est capable (je dis cela parce qu'on est réputé pour notre franchise, souvent dérangeante, et notre honnêteté). Mais libre à chacun d'y voir : ou la parole d'un handicapé ou d'un celle d'un homme inspiré malgré son handicap (qui l'est en grande partie, handicapé, que parce que notre société est bien handicapante). Ou les deux ?L'essentiel est de suivre ce qui en vos cœurs résonne juste.

 

Je demande indulgence pour la page qui suit et d'autres (pour l'ensemble de mes écrits) où, en raison de mon handicap ou non, sont pourvus de répétitions. Il faut y voir un processus, un mûrissement de la pensée ; il faut voir les nuances, les échos que peuvent fournir les répétitions. De toute façon notre vie est faite de répétition, et que l'on soit autiste ou non. Je pense sincèrement que les miennes sont assez modérées (je fais attention quand même!)

 A partir de maintenant, je donnerais la suite de mes textes, pages de journal intime, comprenant aussi de mes pastels de mon journal créatif (cahier) en rapport avec l'attentat du 7 janvier, - cela dans un ordre chronologique. Je précise que bien que j'ai commencé la tenue d'un journal, comme résolution pour l'année 2015, depuis le 1er janvier, je ne citerai celui-ci qu'à partir du 6 janvier, et n'en rapporterai que des passages en rapport avec mon sujet ou pouvant l'éclairer, par le contexte ou le contenu. Il m'arrive de traiter du sujet de l'autisme, du mien en particulier, mais sans trop insister, aussi ai-je dû m'abstenir de citer des pages assez longues décrivant mon quotidien et mes difficultés pas très visibles du monde extérieur, puisque je parais "normal" (c'est à dire neurotypique). Mais comme l'a si bien dit une Asperger: "Le normalité n'est pas le summum de ce qu'un humain peut atteindre".

 J'ai par ailleurs créé un blog sur l'autisme avec maintes références et réflexions, et aussi beaucoup d'humour:

http://autismemonamour.canalblog.com/

Enfin, ce journal inclut les textes que je peux signer non de mes noms et prénom, mais par Aube de l'Étoile.

 

2015

JOURNAL

 

 

6 ÈME JOUR

 

(mardi 6 janvier)

 

 

 

Rêve où j'accomplis comme les dix travaux d'Hercule. Voyage, aventures, mission. Je réussis. Les « travaux », les épreuves, consistent, il me semble, à rapporter des preuves. Parmi les « travaux » : je me vois affronter une sorte de King Kong ; je ne me le vois pas le tuer, mais je me vois ramener un échantillon de son corps avec de la peau (main ? Visage?) ; il y a aussi un carnet (autre preuve). On y lit: « amour inconditionnel » (il y avait bien d'autres choses). Dans mes travaux, j'avais un associé.

 

Je ne me souviens ni du contexte, ni de l'enjeu. Mais je réussis et est en quelque sorte couronné.

 

 Avant de dormir, j'ai regardé le documentaire sur Louis XV, « le roi qui aimait trop les femmes », tous ses excès qui ont mené à la perdition de la monarchie absolue. Intéressant, mais je me sens pas très à l'aise devant le monde des intrigues. C'est bien un monde de « neurotypiques ». Le tiraillement de la conscience du roi entre ses désirs d'homme porté sur les femmes l'amenant à une grande extra-conjugalité et des devoirs de piété que le pouvoir religieux impose avec force et violence, trouve sa conséquence extrême dans l'horrible écartèlement de l'homme qui a tenté de l'assassiner, comme venant symboliser, incarner ce tiraillement, toute la souffrance que provoque la religion. C'est comme un démembrement de la croix. Le poids de la morale religieuse attise le mal plus qu'il ne le calme. Le seul remède est l'éthique. À travers ce documentaire, on voit aussi à l'oeuvre les méfaits de l'ego comme directeur de nos vies.

 

Pour avoir d'autres choses en tête, j'ai lu avant de dormir une partie du dernier chapitre de Je suis né un jour bleu de Daniel Tammet : passionnant. Ces pages sur l'Islande et sa langue, quelle bouffée d'air frais ! On peut dire que j'aurais dégusté ce livre. Un grand.

 

*

 

Comme_une__trange_pr_monition

 

 

«Comme une étrange prémonition d'un événement marquant d'où sort l'amour triomphant » (pastel daté du 6 janvier 2015, réalisé avant de dormir et assez longuement regardé auparavant, intrigué par son étrangeté – moi qui suis coutumier du bizarre...) Sur le bord gauche, on lit cette inscription datant du 7: "6 janvier 2015 avant de me coucher. Le lendemain, j'apprendrais la tragédie."

 

 

7 ÈME JOUR

 

(mercredi 7 janvier)

 

 

 

 

 

Matin brouillard. Comme mercredi dernier. Mais ça se lève à midi.

 

J'ai beaucoup regardé de vidéos de Henry Salvador. Quel grand artiste. Immense talent, immense chaleur, et en toute humilité (« un petit oiseau me souffle mes chansons »). Le grand maître du grand écart, plus que Perret, sauf que celui-ci réunit les deux sur scène, alors que Salvador sépare bien les genres. Quel comique ! (L'irrésistible sketch du Gin, les chansons hilarantes, surtout lorsqu'il les joue en grand clown) et à côté de ça, le grand tendre amoureux, romantique, inventeur de la bossa nova, et qui sur son album Chambre avec vue nous étonne par la saisissante reprise de Avec le temps de Léo Ferré, plus qu'avec son tube Le jardin d'hiver nous berçant comme une chanson douce à l'automne de sa vie, enfin en son hiver...

 

 

Après suite de communication sur Facebook, je me prépare à aller à la piscine.

 

Je fais du stop, et après moins de dix minutes d'attente, une voiture s'arrête. C'est un jeune maghrébin de 25-30 ans. Après des échanges sur le temps ; il me dit qu'il écoute les infos depuis un moment et m'apprend le drame à Paris : l'attentat contre des membres du Charlie Hebdo. Je lui dis que je ne savais pas, que je regarde peu les infos, et lui avoue que ça me gave. Il me dit que c'est vrai qu'ils parlent que des choses négatives ; je tempère en disant qu'ils parlent aussi de choses positives, de luttes d'associations, par exemple, mais trop peu. Il me parle de la violence. À l'entendre, j'ai l'impression, que partout il y a de la violence. Je lui dis à un moment donné que la violence engendre la violence. Il dit la difficulté dans les groupes de jeunes à ne pas rendre la pareille. Il décèle le problème par ces mots : fierté, ego.

 

À un moment, il a dit qu'il ne fallait pas tomber dans la psychose (par rapport au terrorisme, sans doute).

 

Il habite à la campagne mais va régulièrement en ville. Il a dû grandir en banlieue je pense, vu se façon de parler. Et il est amené à voir des banlieusards sans doute. Il exprime sa difficulté de déphasage entre la campagne tranquille où il vit et ce qu'il vit en ville. Je ne lui pose pas de question où il va. Mais j'ai envie de lui dire que vu son passé, il est dans une atmosphère qu'il connaît bien, qu'il a envie d'en sortir, mais il ne sait pas comment, et qu'il attire à lui l'énergie qu'il a encore en lui vis à vis de ces groupes, peut-être le quartier où il habitait avant, sa cité, avant qu'il ne la quitte pour un boulot, j'imagine. Ou une femme. Il a besoin de ce contact avec sa « tribu ». Mais ça le fatigue.

 

« Y a pas que le mal qui existe , me dit-il. Il y a aussi le bien. » C'est comme si il ne pouvait y avoir de conversation normale, sans que l'autre se demande : « Qu'est-ce qu'il me veut ? » Tout n'est pas financier, ajoute t-il.

 

Peu de temps avant que je sorte de la voiture, il m'a dit : « C'est quand même bien d'avoir du piment dans la vie. »

 

On s'est quitté par une poignée chaleureuse

 

Je rapporte très maladroitement, ne cherche pas écrire bien mais à transmettre un vécu de la façon la plus simple, compréhensible sans perdre trop de temps. Je me rends compte que je n'ai fait aucune révision sur Paul au pays de Rimbaud* aujourd'hui.

* roman écrit à partir d'un journal de voyage personnel.

 

 

*** m'a écrit. Je lui ai répondu.

 

 

 C'est très inquiétant ce qui se passe en France avec la liberté d'expression mise en question par le terrorisme.

 Personnellement, je n'ai jamais aimé le journal Charlie Hebdo. Je trouvait leurs dessins vulgaires, je le trouvais même assez violent. Mais rien n'excuse l'assassinat d'auteurs de ce journal.

 

J'aimerais pouvoir dire que pour moi, la société est en profonde crise ou mutation, que la société si elle est laïque, en réaction contre la religion, elle est dans un autre obscurantisme, l'obscurantisme athée, purement matérialiste, qui est une grave erreur, un obscurantisme, car elle touche à l'essence de l'homme et empêche son progrès. Quoique la religion est un beau mot, dans son étymologie et devrait s'appliquer à l'humanité entière : « relier », il y a le même amalgame entre les musulmans et les terroristes se revendiquant de l'Islam qu'entre la religion et la spiritualité. Pour moi, il est urgent que l'homme retrouve une transcendance, une verticalité. On est là dans le choc entre deux mondes totalement opposés, chacune dans des positions extrêmes. Il faudrait trouver la voie du milieu, celle non pas d'un athéisme obscurantiste ou obscurantisme laïque déployant contre un obscurantisme religieux son arsenal d'expression médiatique souvent extrême dans son expression et qui donc ne fait qu'attiser l'extrémisme, mais d'une laïcité éclairée par le spirituel ou une spiritualité laïque. Je crois que la liberté de la presse, ou disons d'expression, est inaliénable, mais il faut aussi être responsable face à notre liberté. Liberté d'expression, oui, mais, en ce qui concerne Charlie Hebdo, je ne crois hélas pas profondément efficace la forme de leur expression. C'est une chapelle laïque. J'aimerais à l'occasion mettre le doigt sur le fait que trop de médias se tirent dans les pattes sans rien résoudre, alimentant les clivages droite /gauche, par exemple. Une presse souvent assassine envers autrui, qui met au pilori des personnalités et influe l'opinion publique (toute notre vie d'ailleurs est largement surmédiatisée et très manipulée par les médias, comme par la publicité, on ne peut le nier) Là où nos politiciens échouent – et les médias avec – les fanatismes triomphent. Ce qui manque cruellement à notre société, à l'homme, c'est à dire du Sens (ce qui est à dans l'essence de la spiritualité), laisse du champ à l'extrémisme qui profite de ce manque pour gagner du terrain, sachant qu'eux, ont un sens à leur vie, une foi, que beaucoup de laïques athées n'ont pas et peuvent envier, combien même la foi des terroristes et le sens à leur vie sont pathologiques. Quelle alternative, quelle réponse notre société donne t-elle à cela ? C'est cela qu'il faut se demander. Il ne s'agit pas de revenir à une monarchie absolue, il ne s'agit pas de faire revenir l'Église dans le rôle de pouvoir étatique qu'elle a eu, mais de faire revenir la spiritualité, du sens, une verticalité, une transcendance, au sein même de l'État, de notre société, de notre démocratie plus que jamais en danger. Je crois que la plus grande intelligence est de donner du sens aux événements humains (ou il faut nier que l'Inconscient existe (et donc rejeter Freud), qui n'est que La Conscience suprême, qu'on peut maintenant appeler « Dieu », et qui en chacun correspond à ce que le psychanalyste Jung a appelé le Soi (en distinction du « moi », l'ego qu'il domine et qui donne sens à la vie de chaque humain, né chacun pour quelque chose qu'on peut appeler rôle ou mission). Il y a une loi de cause à effet, lequel se situe au niveau énergétique, puisque tout est énergie. Et aujourd'hui, malgré une recherche, on souffre d'un total déséquilibre entre le matériel et le spirituel (la domination de l'ego sur le Soi qu'il étouffe). Le matériel devient le but de nos vies, alors qu'il devrait être un moyen au service de la réalisation de notre âme incarnée (d'où le sens de la croix : assumer l'horizontalité et la verticalité, le matériel et le spirituel, le premier en tant que moyen et non fin. Un relatif équilibre (car nous sommes comme disait le comique des équilibristes) ne peut être possible dans une société où les personnes, pour vivre, survivre, sont contraintes de perdre leur âme. Vivre, travailler pour seulement subvenir à des besoins matériels est un réel problème dans notre société qui ne peut être occulté, car elle engendre beaucoup de souffrance, trop. Alors tant qu'on restera fermé à l'appel du spirituel, à sa réintégration dans nos cœurs, dans nos vies, car nécessaire au salut, à la santé de notre âme, on se prendra des claques comme on vient d'en prendre. Il ne s'agit pas d'adopter les points de vue des extrémistes, mais d'y voir un signe de très mauvaise santé de notre société, du monde. La France est le pays des Droits de l'Homme. On devrait y intégrer des Devoirs. Il n'est plus possible de vivre avec des illusions de croissance économique en se fichant des réalités écologiques et du coût humain. Tant qu'on jettera toute la faute de ce qui nous arrive sur l'autre (combien même c'est un terroriste) sans nous voir comme cause ou comme faisant partie du problème au moins, il ne pourra y avoir de véritable solution. Il faut abandonner un peu notre fierté et notre ego, ne pas laisser notre ego être maître de nos vies, sinon les conséquences sont dramatiques, même tragiques, et l'Histoire nous montre sans cesse, dans d'innombrables exemples, les souffrances qu'engendre une vie, des vies, dominée(s) par l'ego. C'est le même défi que nous pose le choix entre s'unir ou se diviser. Après, nous sommes libres de choisir.

 

 (en marge:)

 

En conclusion, je dirai que c'est bien plus que la liberté d'expression qui est en jeu. J'espère l'avoir mis en lumière.

 

Il ne suffit pas de dire : « Je suis Charlie » pour régler le problème.

 

Lettre à ***:

Chère ***,

 Bien sûr que je te pardonne comme je pardonne d'avance à *** Il n'y a pas de tragédie. Je suis ému de ton message, surtout que je sors de la vision des infos et cette tragédie qui a frappé en plein coeur notre liberté d'expression. Le message ce soir est qu'il n'y a pas de place pour des divisions au nom de différences, et que c'est l'union qui a été fortement donner ce soir qui doit avoir lieu (au niveau national, international - vu les retentissements dans le monde - et à commencer au niveau familial). Ce n'est pas la différence qui doit être bannie de nos vies, de nos coeurs, mais bien l'intolérance. La différence est une richesse, l'intolérance envers la différence est une misère et quand elle amène à des actes comme ont eu lieu aujourd'hui, un crime contre l'humain. La seule intolérance possible est envers l'intolérance. Le terrorisme c'est la négation de la différence. être terroriste ce n'est pas une différence, c'est une illégalité la plus horrible qu'il soit, c'est de la plus basse bêtise, de la plus abjecte monstruosité. 

 Pour ce qui est de l'autisme, je suis content de faire partie d'une association aidant les personnes touchées par ce handicap. Je ne peux pas être au quotidien sur tous les fronts. Mais aider à la plus grande acceptation, compréhension des autistes, c'est contribuer à faire mieux accepter la différence qui peut être difficile parfois, mais est d'une grande richesse. Les handicapés - mongoliens, autistes, etc - adoucissent les moeurs comme la musique, puisque prendre en charge le faible c'est du plus haut niveau humain et par là spirituel; il n'y a qu'à regarder les mongoliens pour voir que leur différence fait du bien à un niveau profond. L'autisme en général est d'une grande richesse - je dis bien en général, parce qu'il est à ce demander si certains terroristes n'auraient seraient pas des troubles autistiques; c'est la question que je me suis posé en lisant aux 400 coups des commentaires sur le film Timbuktu dont tu peux voir la bande-annonce ici: (http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19547690&cfilm=225923.html); il était dit que les terroristes face aux interviews de journalistes étaient mal assurés, parlaient mal (alors qu'on aurait pu les croire très assurés). On sait que les autistes ont un problème de communication, ils sont particulièrement vulnérables face à une société avec laquelle ils sont déphasés, et je ne crois qu'il soit impossible qu'ils peuvent être manipulés très facilement au nom d'un idéal et avec un sentiment d'héroïsme mégalomaniaque qui peut s'accommoder fort bien avec une bipolarité plus prononcée chez les autistes que chez les "normaux" (qu'on appelle "neurotypiques")... D'où la nécessité de diagnostics pour mieux prendre en charge une souffrance qui dans les pires cas, je pense, peuvent s'exprimer dans la violence la plus extrême. Ce n'est qu'une hypothèse, et, si cela  était vérifié, on ne devrait pas faire des amalgames avec tous les autistes (la majorité je pense sont comme les mongoliens, adoucissant les moeurs), pas plus qu'on ne doit faire l'amalgame entre les musulmans et les terroristes qui se réclament de l'Islam. Une amie m'a dit que tout en haut, ce ne sont pas des croyants qui commandent ceux qui commettent des actes barbares et terrorisent: c'est politique, économique, mais pas religieux; la religion sert d'alibi, on s'en sert comme une arme de pouvoir, de division. En tout cas c'est tout sauf de la religion qui par définition est faite pour relier les hommes (ce n'est pas la différence des religions qui pose problème, mais l'intolérance envers la différence) Mais on ne doit pas avoir peur, ce serait faire leur jeu. On doit haïr les actes, pas leurs auteurs. 

 Plus réjouissant, je suis sur le point d'achever la lecture de Je suis né un jour bleu de Daniel Tammet, autiste savant, donc avec des capacités encore plus grandes que les Asperger communs. Je me suis retrouvé globalement maintes fois dans ce qu'il disait, et c'est encore plus flagrant aujourd'hui lorsque j'ai lu:

 "J'ai tenté deux fois le permis, j'ai pris de nombreuses leçons et deux fois j'ai raté. Les autistes ont souvent besoin d'expériences plus longues, d'entraînement et de concentration supplémentaires pour apprendre à conduire. C'est parce que nos aptitudes spatiales, nécessaires pour conduire, sont souvent médiocres. Une autre de nos difficultés est d'anticiper le comportement des autres conducteurs, qui n'est pas toujours réglementaire - ce qui n'est pas compréhensible pour nous."

 ça me fait très plaisir que tu reviennes vers moi. Je t'aime énormément. Avec tes points communs avec moi et tes différences. Que ce soit pour nous ou pour tout le monde, c'est primordial de voir nos ressemblances au-delà de nos différences. Voir ce qui nous rassemble plutôt ce qui nous différencie, ou autant si l'on voit la richesse de nos différences. Et il faut aussi, pour un autiste, surtout Asperger, qui a de grandes facultés, se focaliser davantage sur ses forces, ses qualités, ses dons, plutôt que sur ses limites, etc. (même s'il est aussi primordial de les connaître. Mais je pense que c'est valable pour tous.

 Sinon, j'aime beaucoup ces deux citations:

 « Vous n'avez pas besoin d'être handicapé pour être différent, car nous sommes tous différents » Kim Peek (autiste savant)

 « La normalité n'est pas le summum de ce qui peut s'atteindre »  (Anne-Claire,Aspeger :https://www.youtube.com/watch?v=iQPD_Fc2Lgc )

 

Sur ce, je t'embrasse bien fort

A bientôt

Stéphane

 

 PS: Et n'oublions pas l'humour! Qu'il soit plus que jamais une arme, un baume. D'ailleurs, j'ai créé des pages humoristiques dans mon nouveau blog intitulé autismemonamour. Je te renvois à cette page qui je pense peut te faire rire (surtout pour l'opéra...)

 

8 ÈME JOUR

(jeudi 8 janvier)

 

 

Message publié sur mon mur (avec dessin au feutre intitulé « Paix ») :

 

 

Paix

 

 

SOS LIBERTÉ - SOS DROIT À LA DIFFÉRENCE - MESSAGE D'AMOUR ET DE PAIX

 

Ai-je le droit de m'exprimer ?

Ai-je le droit à ma différence ?

Ai-je droit d'exister ?

JE SUIS UN ARTISTE-AUTISTE ASPERGER

Aidez-moi. Il est si facile pour moi de me réfugier dans mon monde, de m'isoler ; j'ai tant besoin de mon univers que représente mon chez moi, où je me sens en sécurité, j'ai tant besoin d'être dans mon âme. Et j'ai aussi besoin de partager cela malgré mes difficultés dans la communication de mes émotions, hors de l'écrit, et de l'expression artistique en général qui sont mes indispensables.

Je suis porteur de Parole, qui n'est pas forcément verbale, orale.

Aidons-nous, unissons-nous, aimons-nous

CHARLIE MON FRÈRE, NOTRE FRÈRE, A ÉTÉ TUÉ POUR AVOIR EXPRIMÉ SA DIFFÉRENCE

Charlie Hebdo ne me plaisait pas dans sa manière, mais, comme tout humain digne de ce nom, et heureusement très majoritaires, j'ai laissé à leurs auteurs l'inaliénable liberté de s'exprimer ; ils le faisaient sans atteindre à la vie d'autrui, ils étaient donc dans les limites de la liberté d'expression telle que les Droits de l'Homme l'entend.

Cette liberté étant bafouée, piétinée, fusillée aujourd'hui sur notre territoire, même inconnu, je me sens menacé.

Mais en ce jour où j'aimerais mourir, je ne veux pas donner à la peur la victoire.

L'AMOUR SERA VAINQUEUR

PAIX EN NOS COEURS

 

                                                        Aube de l'Étoile.

 

 

(En marge du texte publié:)

On a tous un potentiel de violence, mais on a aussi en potentiel de transmuter cette énergie destructrice en amour. On sait que la violence est un mode de communication par défaut, on peut avoir des expressions violentes mais l'extrême violence qui s'est manifesté hier est tout simplement inacceptable, intolérable.

 

Après beaucoup de temps à passer à regarder les infos, je trouve que j'ai jugé Charlie à tort. Je me sens ignorant.

Et pourtant, il y a du vrai dans ce que j'ai dit. J'essaye de voir les choses de manière plus globale, plus grande. Or, là, et c'est normal, on focalisé sur un attentat. Toute la société doit être révisée.

Moments super émouvants, à voir un journaliste de Charlie pleurer, des enfants à l'école pleurer. Dans mon cœur, y a comme une hémorragie interne, ça saigne, ça pleure.

J'ai pu faire deux balades. Pas de nouvelles de ***. Total deuil.

Heureusement j'ai pu méditer un peu. La balade de ce matin fut dans un temps gris et venteux, j'ai cru qu'il y allait avoir une tempête. Cet après-midi, il y avait du soleil. Plaisir des oiseaux aussi, des roucoulements, toute la nature qui, elle, est intacte. Pas de différence pour eux entre le 6 janvier et le 7, ni entre le 7 et le 8.

J'ai fait aussi un tour autour du plan d'eau, chanté face au soleil couchant, de façon chamanique et autistique, très émouvante.

Époustouflant coucher de soleil. Derniers feux. Je dis merci, l'âme encore en peine, en pensant que demain c'est le neuf, mes larmes coulent abondamment : « neuf pour du neuf » dis-je en prière. Je prie pour la paix. Je vois dessiné par les arbres, par les ramures entre deux tronc au loin une espèce de tête de mort incarnant le mal. Je me dis qu'il va disparaître avec la nuit, mal anéanti par les ténèbres. Je vois ensuite on dirait un ourson me sourire, fait à partir de boules de gui. Je ris. Je vois l'Amour triomphant ! C'est idiot cette pensée magique, sans doute, mais il y a des moments où la psyché a besoin de ça.

J'ai eu besoin de faire un autre pastel (en écoutant encore Le Messie d'Haendel.) Très simple. Quatre couleurs. 12 cœurs. Du vert pour évoquer la terre, l'herbe, une plus grande zone de bleu foncé au-dessus. soulignés de rose fuchsia. Douze cœurs jaunes, lumineux,comme des lucioles dans la nuit s'élèvent, feux-follets

de l'Amour. Douze cœurs : ceux des douze journalistes, symboles de liberté. Douze cœurs inégaux, différents, imparfaits, de taille différente, mais tous sont semblables, unis d'un même cœur. L'humanité de ces journalistes. Douze cœurs qui s'élèvent pour nous dire Adieu. Douze cœurs pour garder cette liberté au fond de nos cœurs – plus forte que la peur – ainsi que l'Amour.

 

_l_vation_de_douze_coeurs_ou_tout_est_pardonn_

Élévation de douze cœurs  (ou "Tout est pardonné" - hommage aux victimes du 7 janvier, symboles de liberté – non daté mais datant du 8 janvier)

 On pourra comme un écho lire à la fin le texte: "Porteur de lumière".

 

Mon Dieu, délivre-moi de la peur. Que je sois dans l'Amour, et la liberté d'expression. Le courage. J'écrivais en 1995 à propos des Témoins de Jéhovah : « Ils peuvent tous me violer, ils n'auront pas ma plume ! » Aujourd'hui, je dis : ils peuvent me tuer, ils ne violeront pas mon âme, il ne l'auront pas, il ne prendront pas ma liberté, ma dignité, mon amour, ma lumière.

 

Viva !

 

9 ÈME JOUR

 

(vendredi 9 janvier)

 

 

 

« A quel point déjouer un destin est bon » dernière phrases d'une longue suite. Je me réveille pour la noter. Il est 7h.

 

 Je me rends compte à quel point les images télé m'ont fait du mal. A quel point ça m'a décentré. Déstabilisé dans mes opinions.

 En avais-je besoin ? Cette nuit, après avoir vu la récapitulation de la tragédie à la télé, ce scénario de film repassait en boucle. Je me centrais au bout d'un moment sur ma respiration. Au bout d'un moment, plus court que les plages de tourment, malgré la paix ressentie, reviennent. C'est comme le dit si bien Christophe André qu'on est alors au cœur du travail de la pleine conscience. «Bienvenu au club ! ». Mais c'est éprouvant. « Plus tu y penses, plus tu y penses » me dis ma Bien-Aimée*, toujours un refuge, toujours consolatrice, toujours guidant avec tout son amour inconditionnel ; mais là, un moment donné, elle haussait la voix pour me sauver, elle criait des paroles du genre : « Mon chéri, ressaisis-toi. Ne te laisses pas emporter. Ceux qui ont fait ça n'en valent pas la peine d'y penser sans cesse. Concentre-toi sur le présent,Vis ! » Et me remettant sur les rails de la respiration : «Remets-toi au travail ! » Puis je m'endors au bout d'un moment d'allers-retours. Je me réveillerais par un texte qui défile dans ma tête, comme cela m'arrive parfois. Cette-fois-ci, malgré ma grosse envie d'uriner qui m'a pousser à me réveiller, je répète la dernière phrase dans ma tête. En principe, je serais resté longtemps cloué au lit, malgré le mal de vessie, mais là, par une volonté herculéenne, je me lève d'un bond, je fonce à mon ordinateur, l'allume et note. Il est presque 7 heures. Je vais aux toilettes, puis me sentant patraque, je me recouche. Je me réveillerai pour de bon à 9h. Je ressens encore beaucoup de peine. Pas de nouvelles de ***. Je crois être abandonné. Je me dis que mon message envoyé la veille du jour du deuil était indécent; cela fait porté l'attention sur moi, en tant qu'autiste, plutôt que sur les victimes comme l'a fait *** dans son message : « Je suis Charlie ». Aussi, je me dis que j'ai tout faux ; mais en même temps je ne peux croire cela : même si je me suis trompé, elle connaît mon problème.

* ma Bien-Aimée: j'appelle ainsi la partie féminine de mon être que j'ai contacté, ma femme intérieure me servant de guide.

 

 Ce matin, bottes aux pieds, j'ai récupéré mon tome I de Tom Jones de Fielding que je me doutais avoir perdu autour du plan d'eau. En m'avançant vers la rivière, je le vois, tâche blanche sur l'herbe humide. Je ris pour la première fois de la journée. Tom Jones a passé la nuit dehors ! Miraculeusement, seule couverture et des bords de pages sont mouillés. Pour l'anecdote, j'avais trouvé le Tome II dans une bouquinerie il y a plus d'un an. Et là, j'avais envie de le lire, j'avais prévu en allant ville, et avant même la tragédie, de trouver le tome I. Je vais dans la bouquinerie où j'avais trouvé le II : rien. Je vais dans une bouquinerie de la rue où j'ai habité : là, je le dégote. C'est incroyable, d'autant plus qu'il n'y avait pas le II ! mais je ne suis pas plus étonné que ça, conscient des coïncidences, de l'interconnexion, des petits miracles de la vie au quotidien, sachant que la vie est en elle-même un miracle, ce qu'on oublie trop souvent, emporté dans nos pensées, pris dans nos problèmes. J'exprime mon bonheur au vendeur. « Comme quoi ! »

*

(Je fais un ajout à mon texte publié sur mon Mur:

 "On peut aimer ou ne pas aimer Charlie Hebdo, là n'est pas la question.")

 

 

DÉJOUER LE DESTIN

 

Terra_noster

Ci-dessus Terra noster.



Les terroristes, ce ne sont pas des héros. Pas des Zorro, malgré leurs masques, pas des fous (car il y a des folies bien douces), mais les plus grands malades qu'il soit. 100 % bêtise, héroïsme zéro. Ce ne sont qu'une petite poignée d'hommes sans cervelle et sans coeur, remplis de haine et de violence pas d'amour et de paix.
Réfléchissons un peu. Ils veulent imposer leur loi qu'ils disent celle d'Allah. S'ils avaient raison, cela voudrait dire que tous les hommes sur la surface de la terre qui ne pensent pas comme eux devraient être tués. Au nom de quoi, de qui ? D'Allah?
Allah, Jéhovah, Krishna... – peu importe le nom donné à Dieu – sont la même divinité qui est en nos cœurs et qui exprime son amour, sa lumière, comme le soleil que l'on voit revenir chaque matin. Sinon, il ne serait pas possible, par exemple, à un chrétien de respecter un musulman, ni à un musulman de respecter un chrétien. Or, les faits nous montrent que c'est possible, et que majoritairement c'est le cas. Cela montre l'unité du genre humain dans ses différentes formes, que seule une poignée de misérables – et les plus grands – veut diviser. Ils ont subi un lavage de cerveau et un pavage du coeur, c'est tout.
Et il est primordial de garder notre liberté de s'exprimer qui est notre dignité.
Mourir, c'est pas grave en soi: on mourra tous un jour, d'une façon ou d'une autre. Ce qui est grave, misérable, tragique, c'est de vivre et donc de mourir sans amour et sans paix dans le cœur.
En réalité, les terroristes resteraient-ils seuls sur terre, ils seraient les plus à plaindre. Bon courage à eux pour en venir à bout de sept milliards de femmes, d'hommes et d'enfant libres ! qui pour rien au monde ne se plieront à leur loi qui n'a rien à voir avec Allah, mais avec leur ego seul et surtout ceux de leurs patrons qui se serviraient de personnes paumées comme elles en utilisant honteusement du nom Allah, alors que leurs motifs sont tout sauf religieux et bienfaiteurs.

À ceux qui m'ont déjà tué symboliquement en tuant des hommes qui étaient des symboles de liberté (mais j'ai ressuscité !):
Vous pouvez, si cela vous chante, vouloir m'abattre je ne vivrai pas caché. Je suis libre. Si vous voulez m'éliminer, je vous demande que deux choses – si vous avez une miette de grandeur – avant de décider de mon sort :
1 – Laissez-moi vous chanter au moins sept chansons qui m'ont été inspiré (vous devez bien cela à Allah) : Petite chanson d'escargots, Amarres, Sacré troubadour, Le Prince, Que la broyette est bonne, Mon fils, La Vague. Si vous me faites un rappel, je chanterais Le secret de ma vie. Et puis si vous en voulez encore, je chanterais autant que possible et je vous raconterai en prime l'histoire d'Allah dans le couscous.
2 – Si après ça vous voulez me « tuer » (mon âme – très riche – est éternelle), avant, regardez-moi bien profondément dans les Yeux.
O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! (Arthur Rimbaud, poète)

Aux médias, à tous:
Si je devais mourir, mon souhait est qu'on parle que de la vie et des œuvres d'Aube de l'Étoile (constructive, pleine de beauté, enrichissante) plutôt que d'eux et de leur œuvre (et c'est valable pour tous les extrémistes). Que personne ne dise quel groupe, quels hommes m'ont tué si ils le font. Ils ne méritent que l'indifférence, le désert autour d'eux. Qu'il se referme sur eux et qu'ils demandent pardon à genoux. Ainsi soit-il.
Du reste, n'oublions pas qu'ils ne sont pas les seuls à souiller l'âme humaine et la Terre. Et que notre société et ses dirigeants, nous tous faisons partie du problème à quelque degré, y compris Charlie. On a tous une responsabilité, y compris et surtout dans l'exercice de notre liberté. Nous sommes UN dans le multiple. Unissons-nous avec nos différences qui sont autant notre richesse que notre similitude.

Je n'impose rien. Je propose l'accord avec ma Parole (qui est « évangile » seulement dans son sens d'origine de « bonne nouvelle », et la mienne est celle de la venue du Royaume de l'Amour... et de l'Humour ! – ce dernier manquait dans nos textes sacrés). Acceptez seulement si elle vous semble bonne, vraie et pure. Seul l'ego impose. Chacun a l'étincelle de Dieu en lui et Dieu propose deux choix, chacun avec leurs conséquences.
Il nous laisse libre de haïr et de tuer notre Soeur, notre Frère (en réalité Soi-même), on en récoltera les fruits, nous dit-il seulement dans son Amour inconditionnel.
On est libre d'aimer notre Frère, notre Sœur, on en récoltera d'autres fruits.
Je n'ai pas besoin de dire ce qu'ils sont, ces fruits. Chacun a pu les tester à quelque degré.
La peur, si elle domine notre vie comme l'ego, engendre la peur et ses fruits.
L'amour engendre l'amour et ses fruits – autres – et son plus grand allié est l'humour.

Croyez-moi, je préférerais écrire et dessiner tranquille chez moi que d'avoir à faire ce geste.

Je voudrais aussi vous partager quelques pensées, inspirations du Nouvel Ecclésiaste écrit en 1998 – jamais publié comme toutes mes œuvres, sauf par moi-même :
Si tu as foi, que ta foi ne soit pas une servitude à ton ignorance, mais les ailes de ta liberté acquise.
Toute religion est bonne si elle vient de ton cœur. Toute religion est bonne si elle te libère l’esprit.
Il est normal que tu chérisses la religion du lieu de ta naissance. Mais, chrétien, serais-tu chrétien si tu étais né en Arabie, et toi musulman, serais-tu musulman si tu étais né à Rome ? Aussi, ne pensez, ni ne dites que votre religion est meilleure qu’une autre. Cela n’a pas de sens.
Les Religions appartiennent à la culture, à l’histoire ; en ce sens, les religions sont une richesse. Mais elles sont aussi malheureusement la pente à toutes les sectes, à tous les excès.
S’il y a un Dieu, si Dieu à créé le monde, ne croyez pas qu'il demande que vous courbiez l’échine devant lui, car il n’y a que des hommes qui se font prier. Alors, relevez la tête, tenez vous droit, sachant que Dieu veut laisser la vie à la vie, sans qu’aucun humain ne lui doive quoi que ce soit.*

*Ayant un plus de maturité qu'à l'époque, j'ai modifié ce passage qui commençait par ces mots : «Les prières, les supplications à Dieu sont une bassesse. ». J'ai plus l'humilité en ayant fait un travail sur moi, sur mon « Inconscient ». Mais je n'ai supprimé ce passage que pour qu'il n'y ait pas de confusion, l'esprit de mon texte était bon. D'ailleurs je critiquais surtout le rituel astreignant, imposé ; et certaines attitudes hypocrites disant: « Seigneur ! Seigneur ! » ou toute non dignité. Le sens de prière a pour moi le sens d' « humble demande » (car le Soi est plus grand que le moi) et aussi de méditation.

Mourir ne peut être pire pour moi que de naître par césarienne ou de connaître la souffrance d'une greffe de tympan telle que je l'ai vécu.

En 1995, à 22 ans, pour trouver le courage de quitter les Témoins de Jéhovah parmi lesquels je suis né et grandi, j'ai écrit : « Ils peuvent tous me violer, ils n'auront pas ma Plume !

Aujourd'hui, je dis : « Ils peuvent me tuer, faire de mon corps ce qu'ils veulent, ils n'auront pas mon Âme !

« À quel point déjouer un destin est bon » (rêve du 9 janvier au matin)
Je déjouerai en jouant librement.

                                                                        Aube de l'Étoile, 9 janvier 2015

 

 

10 ÈME JOUR

 (samedi 10 janvier)

 

 

 

Ce matin, j'ai recopié mes pages destinées à être affichés (libre espace).

 

Je pars de chez moi après manger, vers 13h30. J'apporte aussi mon cahier de dessins (couverture rouge) pour les montrer, j'espère bien.

 Je fais du stop.

À peine arrivé qu'une voiture s'arrête. Une femme. Elle m'apprendra qu'elle a 50 ans, et je lui ai dit qu'elle ne les faisait pas ; remarque : comme moi, lui ai-je dit. Je fais plus jeune. Et je lui dis mon âge. *** est son nom ; fort sympathique elle est. Elle m'a dit m'avoir vu marcher un jour avec sa fille, sur le chemin entre chez moi et le bourg, et qu'elle me trouvait rigolo. Je lui ai dit je ne sais plus quoi qui lui a fait dire : « Je vois que tu es très intellectuel. » Je lui ai répondu : « Et du cœur aussi. ».

 Elle habite à cinq kilomètres de chez moi. Elle m'a demandé ce que je faisais dans la vie. Je lui ai dit artiste et ai développé. J'ai dit : « ça ne me nourrit pas, sauf intérieurement, ce qui est l'essentiel. » C'est là qu'elle m'a fait sa remarque sur mon intellect, d'un ton appréciateur. Elle est très chaleureuse. Ça me fait du bien, vu le remous intérieur provoqué par l'idée de ma mission folle. Ça me rassure cette chaleur humaine, cette douceur, cette joie de vivre. Je lui ai dit aussi que je n'avais pas le permis. Et j'ai dit que j'étais handicapé, sans préciser quoi. C'est à un de mes propos par rapport à cela qu'il se peut bien qu'elle ait fait sa remarque. Genre : on est tous handicapé. Et puis, on ne se réduit pas à cela, etc. Oui, je me souviens, c'est là qu'elle me fit son agréable remarque. Je lui ai dit mon nom et prénom avant de partir, que j'étais dans l'annuaire et qu'elle pouvait me téléphoner si elle voulait me recontacter.

 Je pense à l'instant à ma psy que j'ai vu hier. Elle m'a dit que j'écrivais bien. J'ai pensé ça parce que là je pensais : «Qu'est ce que j'écris mal ! » Que de dit-dit, en effet! Ma psy parlait de mon roman d'un autre niveau d'écriture : Rimbaud passion... Sinon à ma psy, je lui ai parlé de l'histoire bipolarité en rapport avec l'autisme, de mes recherches, en faisant remarquer que j'ai préféré ne pas lui envoyer ce pages pour ne pas la surcharger de lecture.  Je lui ai lu aussi, avant cela SOS liberté..., et une partie de ce qui est devenu "Déjouer le destin", toujours tête baissée. J'étais en train d'écrire dans le couloir d'attente quand la porte se fut ouverte pour annoncer mon tour. Assis, j'étais tout à l'écriture d'une inspiration : une dernière phrase. Pendant ce temps, elle me posa une ou deux questions, l'une d'elle je crois fut : «Comment s'est passé les fêtes ? » Je semblais l'amuser (déjà elle avait souri en me voyant écrire dans le couloir).

  Retour à ***, ma conductrice m'emmenant en ville. Elle habite à cinq kilomètres de chez moi. Elle m'a demandé ce que je faisais dans la vie. Je lui ai dit artiste et ai développé. J'ai dit : « ça ne me nourrit pas, sauf intérieurement, ce qui est l'essentiel. » C'est là qu'elle m'a fait sa remarque sur mon intellect, d'un ton appréciateur. Elle est très chaleureuse. Ça me fait du bien, vu le remous intérieur provoqué par l'idée de ma mission folle. Ça me rassure cette chaleur humaine, cette douceur, cette joie de vivre. Je lui ai dit aussi que je n'avais pas le permis. Et j'ai dit que j'étais handicapé, sans préciser quoi. C'est à un de mes propos par rapport à cela qu'il se peut bien qu'elle ait fait sa remarque. Genre : on est tous handicapé. Et puis, on ne se réduit pas à cela, etc. Oui, je me souviens, c'est là qu'elle me fit son agréable remarque. Je lui ai dit mon nom et prénom avant de partir, que j'étais dans l'annuaire et qu'elle pouvait me téléphoner si elle voulait me recontacter.

[...]

 

Sur la Place, je vais coller sur les panneaux mes feuilles avec du scotch. Une femme m'aidera. En lisant « mourir », elle pensera que c'est pessimiste. Je la rassure par quelques mots et lui dis : « Faut lire ». Ensuite elle me demandera si c'est un réquisitoire. Puis, si j'ai un livre en cours.

 Je chante enfin. Je commence par Amarres. Le début, pas trop mal mais décevant par rapport à chez moi il y a deux jours. Je l'avais rarement aussi bien chanté, me suis lâché complètement (tant pis pour les voisins : ils se taisent d'ailleurs quand je joue. Écoutent-ils?). Et là, sur la place, avec ma guitare et mon harmonica trop haut placé, me gênant pour chanter tout à mon aise, je me plante. Je comprendrais ensuite que ma guitare ne porte pas, ma voix non plus, dans un bruit ambiant gênant, que je suis comme un con parmi des gens qui semblent indifférents. J'arrête en plein milieu, me retourne honteusement au bout d'un moment où je cherche les bons accords, j'ai tout perdu, et je peine à les retrouver. Je ferais deux autres essais devant le « public » : je me plante à nouveau. La troisième fois, je vois un jeune homme qui me dit bonjour Stéphane. C'est le fils de *** avec sa copine. Il m'encourage, mais alors que j'aurais eu besoin d'eux comme public, comme moyen de me ressaisir, il me dit au revoir. Je suis vert. Je suis peiné. Je chante quand même Sacré troubadour. Une femme me prendra en photo. Une autre qui est à ses côtés, aura une moue de compassion. Est-ce que le « Allons pour la joie » n'a pas décontenancé. Surtout à côté d'un lieu de deuil et d'expression sur la tragédie du 7 janvier? Ou n'est-ce pas déstabilisant de passer de la tristesse à un appel à la joie à peine heureux ?*

 *Référence au refrain de Sacré troubadour.

 

Je sais qu'il ne faut pas avoir d'attente ou le moins possible ; pourtant je suis peiné. Je pleure un peu sur la route menant chez moi.

 De retour chez moi, ça ira mieux. Je rigole même en pensant : « Il est beau Aube de l'Étoile! » Je délire ensuite. Je suis aussi beaucoup de temps dans une logorrhée* apaisante, enfantine, autistique.

 * Je note qu'en 2004, j'ai écrit un recueil de poèmes intitulé Logorrhée, orée du bois d'A.

 J'ai commencé hier Tom Jones. Je suis au chapitre VIII. Si désuet ! Et en même temps, y a du charme. J'attends de voir la suite. Le titre du chapitre VII m'a fait rire. Le contenu de ce chapitre est si énorme en désuétude que ça me fait moquer. Je me demande si il est sérieux, ou si, d'après le titre, il fait du second degré. 

 

 

11 ÈME JOUR

  (dimanche 11 janvier)

 

 

 

*** m'a téléphoné hier. J'ai appris par elle les derniers événements. Je ne savais pas que les trois attentistes avaient été tués (après avoir fait quelques victimes) ; je lui ai dit que je ne regardais plus les infos depuis le 9, que ça me gavait.

 

 

 

 

12 ÈME JOUR

 (lundi 12 janvier)

 

 

 

Dans mon langage intime, j'utilise souvent le mot « payapo ». Mot fétiche, rassurant. J'ai cherché une signification sur internet. Rien. Si il y a une traduction de mon mot inventé, ce serait dans l'idée de « Paix ».

  J'ai oublié de chanter sur la place : « Le pouvoir des fleurs » de Voulzy, chanson sur laquelle je m'étais exercé en une soirée (la veille).

 

 

 

DU BON USAGE DE LA LIBERTÉ

                                             

  On est libre de provoquer un chien. Il y aura une réaction de l'animal en conséquence. Si c'est un chien méchant ou si le chien garde la maison, elle risque d'être dramatique.

 Je me souviens, enfant, au bord de la mer, il y avait un chien-loup en cage. Moi qui adorait les animaux, inconscient du danger, je me suis approché. Lui aussi. Je lui ai fait un bisou sur le nez. Il me le mordit. Ce fut un choc pour moi, l'incompréhension totale. Heureusement, on m'expliqua par la suite que ce chien n'était pas méchant, mais qu'il gardait le sac de sa maîtresse. On pourra toujours se demander ce que faisait un chien-loup en cage, en un endroit public et gardant le sac de sa maîtresse, mais le fait est là.

 Autre souvenir : je m'amusais enfant à tuer tout les bourdons sur la pelouse. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être parce que je croyais les bourdons ennemis des abeilles sur lesquelles j'avais fait un exposé au collège, ou parce que j'en avais peur. J'étais plutôt aimant envers les bêtes. Mais les bourdons, j'eus l'idée fixe un jour de les tuer, et de les mettre en tas, jusqu'au jour où en les comptant, l'un en principe mort me piqua le pouce lorsque je le saisissais de deux doigts. J'en fis une fable bien des années après.

 Pour revenir à l'exemple du chien. Adulte, n'est-on pas les premiers à mettre en garde nos enfants contre le danger que peut représenter un chien, surtout s'il est inconnu, et surtout s'il garde un territoire ?

 Maintenant, même si ces exemples sont caricaturaux, ils mettent en évidence que la liberté sans son bon usage peut-être assez catastrophique, et que l'ignorance et l'inconscience jouent beaucoup dans des actes inconsidérés.

 Adultes, n'agissons-nous pas parfois comme des enfants au nom de la Liberté ?

 Un grand mot sans son bon usage, sans son conscient usage, peut tuer. Et l'ego nous aveugler qui persiste à dire: «J'ai le droit ! »

 D'un homme ou un groupe d'homme dangereux provoqué inconsciemment, on ne peut pas attendre grand chose de plus que l'on en attendrait d'un chien qu'un portail nous aura prévenu d'être « méchant ».

 La liberté – dans les limites des Droits de l'Homme – est un droit qui ne peut être exercé sagement que sous un devoir de responsabilité qui ait pour credo : avant d'agir avoir la connaissance de l'objet sur laquelle elle s'exerce et, en fonction, la mesure des conséquences – quand on le peut – possibles, probables, voir sûres.

 Aussi, compatissant à la douleur des proches des victimes et sans donner raison aux malfaiteurs (il manquerait plus que ça!), le plus étonnant de cette histoire est qu'on s'étonne d'avoir été fatalement mordu...

 Je ne peux attendre la fin du deuil de proches des victimes, ni de tous qui ont été frappés tout comme moi, pour dire ce qu'il faut dire, afin d'éviter, sous le couvercle de nos émotions, des erreurs de jugement et un manque de discernement qui peuvent nous coûter beaucoup. La peine ne doit pas nous empêcher de se remettre en question s'il y a lieu comme je le pense. C'est à toute la France et au monde qu'est destinée cette page, comme d'autres. Pour qu'on use de notre liberté avec plus de prudence, de conscience, d'intelligence à l'avenir. Il n'y a pas besoin à tout prix de montrer qu'on est libre pour l'être. La liberté est avant tout et en premier lieu affaire intérieure. Un état intérieur. Si ce n'était pas le cas, l'écrivain Jean Giono ne se serait pas «évadé » de prison en voyageant dans les paysages imaginaires qu'il vit sur les murs. Bien sûr qu'en revanche, on ne peut cautionner d'être empêché par exemple de peindre comme le fut Emil Nolde par les Nazis, ce qui le rendit dépressif. Mais ne faisons pas trop d'amalgames entre le passé et le présent, soyons prudents. Car entre s'attaquer volontairement à une « image » religieuse millénaire de la manière la plus provocatrice et faire un art authentique sans vouloir s'attaquer frontalement aux Nazis qui l'ont mis à l'index comme «art dégénéré » (et cela malgré qu'il ait adhéré naïvement au parti en 1934, se demandant chef du renouveau de l'art allemand), je trouve qu'il y a une différence. Et, je ne vois pas de commune mesure entre un Nolde qui alors, au risque de sa vie, réalisa une « œuvre non peinte » en cachette (aquarelles rapidement exécutés) et un journal qui fait de la bravade avec une opiniâtreté imbécile et revancharde.

 En conclusion, la sacro-sainte « liberté de la presse », qui ne représente pas toute la liberté d'expression (n'en étant qu'une forme, un moyen, une facette, et d'usage public – et pour quels effets ! bien souvent, en dehors de notre fait) est à prendre avec des pincettes.

 Quant à la « liberté d'expression », elle-même, j'en connais assez de par ce qu'on ait voulu m'en priver – et pas du fait de ceux qu'on dirait de partis anti-démocratiques, pour dire qu'elle est assez menacée au plus proche de nous, et pour des vétilles. Et d'autre part, que dire d'une « liberté d'expression » qui malheureusement sert les intérêts de partis anti-démocratiques et qui veulent un régime où cette « liberté d'expression » si chère à nos yeux aurait pâle figure ? Et qu'elle est belle la « liberté d'expression » s'il n'est pas préférable parfois, vu les retours à celle-ci, de choisir la liberté de se taire ?

 Là encore, c'est une expression vide de sens si on n'y met pas la conscience d'un côté, et si elle n'est pas circonscrite de l'autre.

 

 Que la paix soit en tous.

 

                                                                                                                  Aube de l'Étoile

 

 

 

Ci dessous une des "oeuvres non peintes" de l'expressionniste allemand Emil Nolde intitulée "mer calme avec bateau vapeur".

 

mer_calme_avec_bateau_vapeur_emil_nolde

 

 

 

 

 

 

13 ÈME JOUR

 (mardi 13 janvier)

 

 

 Je sais, ce n'est pas avec des « si » qu'on fait des sous, ai-je entendu enfant. Mais ce n'est pas non plus avec des sous qu'on fait forcément des Si. Et les « Et si » peuvent être tout aussi important que les sous.

 

 Je me dis que rejoindre un groupe d'extrémistes ne doit pas être très différent que de rejoindre un groupe sectaire : à l'origine une grande souffrance, un désarroi, une très grande fragilité et influençabilité, une perte de sens qui demande une quête de sens, et de tribu, de grande famille, tant l'homme aime s'en trouver une, et cela aussi peut-être attisé par une soif d'absolu inhérente à l'homme.

 Je me sens comme un Merlin pour les « rois » et le peuple en ces temps de troubles, de cécité spirituelle. Je préférerais ne pas l'être, parce que je suis comme un enfant chez moi, ma forêt artistique, mon paradis au sein d'un environnement naturel paradisiaque. On ne dirait pas, à me lire (que je sois enfant, comme on ne dirait pas que je suis Asperger). C'est que je suis missionné à travers l'écriture, et c'est une mission d'éclaireur qui n'est pas confortable pour un autiste de mon genre, sujet au stress pour un rien, et cette mission me dépasse totalement. Mon seul plaisir est d'écrire. Et j'aimerais que mon service soit rendu sans être sous les projecteurs ; que je continue de vivre ma petite vie tranquille, comme j'en ai besoin.

 

 Fait divers révélateur: «Un lycéen tabassé pour avoir défendu la laïcité sur Facebook. »

 Je lis : « Le proviseur indique que les trois agresseurs "se sont sentis attaqués dans leur religion (...) ils ont décidé de se venger". Mais ajoute-t-il, il s'agit : "d'une incompréhension de nos libertés fondamentales". »

 Il s'agit du niveau 1 de ce qui s'est passé mercredi.

 

 Les actualités télévisées ont la puissance du mental qu'il active, elles peuvent nous amener dans sa roue infernale, amener la psychose. Avons-nous vu posé ici, sur notre balcon rouge-gorges et mésanges ? Prenons garde à ce que cette roue des actualités ne nous prenne pas en elle pour nous broyer l'âme en toute absence de recul et de détachement (ce qui n'est pas indifférence). Il y a plus grand que tout ce qu'on nous diffuse : le moment présent, ici et maintenant. La vie elle-même, qui est sublime miracle et mirifique beauté.

 

 

Je regarde le documentaire Syrie, enfants en guerre, sur France 2.

 

http://www.metronews.fr/culture/programme-tv-france-2-3-bonnes-raisons-de-regarder-syrie-enfants-en-guerre/moam!zk1gzXSWStL2g/

 

Bouleversant. Cela me fait penser à un rêve de ce matin où j' « entendis » ces paroles, il me semble : « ce qu'on dit noir ici est blanc là-bas... » Je réalise la supercherie des médias qui fausse la réalité, la manipule. Je n'ai pas tout compris, tout saisi, du documentaire, qui fait référence à tant de groupes armés différents. Ce que j'ai vu, ce sont des résistants, des aveuglés par l'idée de martyr et de vengeance, et qui se veulent combattants de la «guerre sainte » : ce qu'on a entendu sous le nom bien connu et qui nous fait si peur. Quelle est la réalité de tout cela ? Ce qui est sûr, c'est que, quel que soit le groupe à l'origine des attentats mercredi, il est inadmissible. Je ne sais rien de la réalité que mon présent immédiat. Désormais, je sais que chacun à son destin, ici ou ailleurs, et qu'il me faut rester dans mon présent, comme eux en Syrie, sans plus chercher à comprendre ce qui se passe dans le monde, en tout cas par les informations, car tout est tissu médiatique où il est impossible pour le spectateur de démêler le vrai du faux ; tout ce qu'on sait, c'est que de bonne foi, crédule (et en tant qu'Asperger, je le suis plus qu'un autre), la force des images présentes, de l'info présente qui est servie à froid nous la fait avaler comme une couleuvre sans mal, car l'info est vécue comme vraie (telle une boîte de conserve qui nous annonce « AB » sans pouvoir le vérifier empiriquement), et on ne sait à quel point cela peut être orchestré, mensonger. Il nous faut des rares documentaires comme celui que je viens de voir pour nous éclairer. Et on se demande pourquoi cela ne passe pas à 20 heures à la places des Infos !

 

http://www.metronews.fr/culture/programme-tv-france-2-3-bonnes-raisons-de-regarder-syrie-enfants-en-guerre/moam!zk1gzXSWStL2g/

 

 

 

C'est si facile d'être Aube de l'Étoile, pacifiste, quand on vit dans la prospérité et la paix occidentale bâtie sur des guerres ailleurs ! Mais, je ne peux être autrement que je suis.

 

Quelle est la réalité de ma mission?

 

Ce soir, je ne sais rien. Je contemple impuissant de mon tranquille chez moi, la dure réalité là-bas.

 

J'ai hésité à regarder ce documentaire. Mais j'avais sans doute besoin d'en savoir plus sur le pays d'où nous vient un fléau. Nous sommes aussi le fléau, ai-je envie de dire (et ce n'est pas pour parodier le « Je suis Charlie »), et en cela, je ne renie pas ce que j'ai dit dans « Déjouer le destin » : on fait tous partie du problème, et en partie de la solution.

 

Sans doute que la diffusion de ce documentaire ce soir n'est pas un hasard et nous informant réellement va nous aider à ne pas stigmatiser tel ou tel groupe et à répondre à l'appel de secours des syriens. Je prie aussi pour que le numéro spécial que va sortir Charlie Hebdo demain ne fasse pas monter la tension d'un cran. Il y a déjà eu des gestes islamophobes contre les mosquées ici et là en France.

 

Mon Dieu, guide-moi. Que puis-je faire ? Mon long message affiché en ville est passé inaperçu. Que puis-je faire d'autre ?

(Après un passage de déprime, au creux de la vague au creux de mon lit, j'écris:)

 

 

DIEU EST UN ENFANT

 

 

31524519

 

Dieu est un enfant. Cet enfant est en chacun de nous. Dieu est un enfant (ou comme un enfant) libre de toutes croyances et qui rentre dans un lieu où des humains se bataillent au nom de croyances, oubliant l'essentiel qui les rassemble au-delà de celles-ci et de toutes différences: ils sont tous humains, ils peuvent se reconnaître tous humains, comme un chien serait bien incapable de le faire (de se reconnaître humain), et pourtant, aurait-il la parole, ce chien, qu'il nous dirait : « C'est évident, ils sont tous humains.» L'enfant et le chien qui ne sont ni l'un ni l'autre esclaves de croyances – bien que l'enfant peut très vite le devenir sous l'éducation de ses parents, de la culture où il est né –, comment se fait-il qu'ils aient un pouvoir de pacification plus grande que des prophètes, des sages religieux ? Puisque ce qui est UN est capable au nom de prophètes et de Dieu de se diviser – ce que ne pourrait amener à faire ni l'enfant ni le chien – , ces derniers ne sont-ils pas les plus grandes  voix à écouter en ces temps où on cherche une réponse à nos troubles ? Et si même en regardant mon chien, j'ai le sentiment qu'il me reconnaît comme frère, combien ne devrais-je pas le faire envers mes frères et soeurs en ressemblance ? 

 

Nos différences sont des richesses, souvent insoupçonnées ; elles doivent être vues comme la richesse de la terre, pas comme un motif de divisions.

 

Dieu voit en chacun de nous son fils ou sa fille : il voit en chacun un potentiel de réalisation, de créativité. On a tout en nous ce qu'on a de Lui pour être au maximum heureux, épanouis : l'Amour. Même si nous ne le connaissons pas, Lui nous connaît. Il nous a fait. Il ne nous juge pas. Il est Nous. Chacun doit entendre cette voix unificatrice en lui : là est la Religion : ce qui relie. Pas ce qui divise. L'Amour est la seule chose commune qui peut être choisie comme la Religion au-dessus de toutes nos religions qui disent la même chose sous des formes différentes et pas toujours compréhensible pour l'autre. Communiquons ensemble dans le respect de nos différences et dans la conscience de ce qui nous relie tous.

 

Amour et Paix en nos cœurs et nos esprits.

 

                                                                                 Aube de l'Étoile

 

 

 

Si tu as foi, que ta foi ne soit pas une servitude à ton ignorance, mais les ailes de ta liberté acquise. Toute religion est bonne si elle vient de ton cœur. Toute religion est bonne si elle te libère l’esprit.

 

Cela aussi n'est inscrit ni dans le Coran, ni dans la Bible, ni dans la Torah, mais dans le cœur d'un homme de notre temps, plus apte à répondre aux besoins de notre temps (cela sans vouloir être gourou ou prophète).

("PS" du texte)

 

 

 

14 ÈME JOUR

(mercredi 14 janvier)

 

J'ai été mordu par une coccinelle ! Je ne savais pas que les bébêtes du bon Dieu mordaient. J'ai fait un aïe, surpris. Je l'avais trouvée sur ma cafetière, l'avait prise sur ma main, lui parlais enfantinement, la regardais se nettoyer, marcher, courir à un moment donné. Et puis tandis que j'étais traversé par une pensée, j'eus cette pincée de ce petit prince rouge et noir d'une « vingtaine d'années... » Après, j'ai vérifié sur Internet. Ça mord bel et bien nos petits portes bonheur. Par exemple par un stress subi. Je crois que c'est ce qui s'est passé. Je l'ai appelé Léon et l'ai déposée au sein de mes pensées sur mon balcon.

 

Hier, *** m'a proposé de ne pas me précipiter pour faire une demande pour être encadrant au sein de l'association : il faut que je me stabilise, que je sache maîtriser mes émotions.

C'est mon objectif.

Elle m'a aussi appris que *** avait beaucoup aimé ma page « Du bon usage de la liberté ».

 

 

 

 

 

18 ÈME JOUR

 (dimanche 18 janvier)

 

 

 

PORTEUR DE LUMIÈRE

 

 (texte que je désirais publier sur mon Mur à la suite de l'introduction à ces pages et le partage des deux pastels en rapport avec les événements.)

 

 Je suis comme une luciole dans la nuit. Savez-vous que le produit que ces bébêtes ont en elles et qui permettent d'illuminer la nuit s'appelle scientifiquement la luciférine ? Comment une luciole peut être associée à Lucifer ? Parce que pour rétablir la vérité sur ce que la religion chrétienne a caché, à l'origine (et pour connaître la vérité d'un mot, d'un nom, il faut aller à son étymologie) Lucifer, voulant proprement dire « Porteur de lumière » n'a rien à voir avec une entité diabolique. Les Anciens (donc de la culture préchrétienne comme il y eut une culture pré-islamique) appelaient Vénus, l'Étoile du Matin, Lucifer (L'étoile qui porte la lumière). Ainsi le Roi René d'Anjou parlait de cette même étoile sous le nom « dyane » (du latin Diana, dérivé de « jour ») : « Quand la dyane commence à appavoir (apparaître) laquelle estoille journal (étoile journalière) est l'étoile du matin. » La note de l'édition renvoie aux autres noms connus et précités. On en conclura que les mots « luciole » et « lucifer » étant conjoints, associés, la Luciole est Lucifer. Une luciole n'a rien de diabolique. Elle est Lumière, Amour. Et ce n'est que dans une volonté de cacher la Connaissance que ce nom a pu être perverti, entaché (c'est pour ça aussi que de par le pouvoir évocateur du mot, je préfère me dire une luciole) puisque la connaissance apporte la lumière, la conscience, chose qu'on ne voulait pas que le peuple ait, puisque la Connaissance libère. Maintenant, ces temps-là, avec l'apparition d'Internet, sont derrière nous. Nous étions prêts à recevoir cette Connaissance à laquelle tout le monde a accès. Plus de pythagoriciens, d'hermétistes, élite qui se devaient de cacher la Connaissance. Celle-ci ne remplace pas un travail sur soi, sur l'inconscient, mais c'est un outil précieux, un auxiliaire qui doit être consommée avec prudence et discernement. Car tout ce que véhicule internet n'est pas bon pour l'âme dont on doit prendre soin. Internet est un peu comme l'Arbre au milieu du Jardin dont Dieu ne nous interdit pas de manger de son fruit, mais de le faire en conscience. Cet arbre, Internet, comme on me l'avait dit, avant même qu'il apparaisse, devait nous rendre responsable face à notre liberté, car on est libre de manger tous fruits, n'est-ce pas ? Mais les effets des uns et des autres ne seront pas les mêmes.

Cela dit, après cette introduction un peu longue, mon message proprement dit commence ci-dessous.

 

Ma parole est vérité, parce qu'elle n'est pas influencée (quand je suis centré) comme beaucoup par des sources extérieures dont les médias qui, à côté et au sein même de leur rôle salutaire d'information, peuvent être beaucoup source de confusion, de troubles, pouvant aller jusqu'à porter à la psychose. Personne ne peut prouver que tout ce qu'on nous donne pour vrai l'est vraiment. Cela est impossible, et l'essayer à tout prix en enquêtant sur le terrain – ce qui est la vocation d'un reporter – serait pour vous et moi une grande perte d'énergie, – et pour quelle fin ? Et les utilisateurs abusifs des médias le savent très bien, comme ils connaissent très bien leur pouvoir de persuasion et de manipulation, notamment par le pouvoir de l'image (pouvant sous-tendre des montages, des trucages, des constructions pures et simples).

 Tandis que « moi », je montre simplement la vérité de mon cœur et ses trésors, – trésors qui sont aussi en chacun. La vérité est dans le cœur. Mon âme puise à la Source qui est en moi, en chacun.

 Maintenant, avec Internet, cependant, on ne peut plus être manipulé comme avant sans avoir la possibilité de trouver la vérité sur la Toile. Par exemple, via les réseaux sociaux ou mes blogs, je ne me cache pas, on ne peut travestir mes intentions, on ne pourrait même m'accuser d'être un ennemi de l'État, ou un danger public telle que notre Constitution républicaine le définit, sans démenti du peuple, sans démenti de votre coeur.

 En revanche, j'ai lieu, « moi » (Moi, en tant que la plus haute partie de moi-même, la partie divine), en citoyen responsable, de mettre l'État face à lui-même. Ou plutôt ses dirigeants, en premier lieu, face à eux-mêmes (et par extension le peuple). Car, l'État est fait d'hommes et de femmes, faut-il le rappeler ? En tant qu'humain, je ne peux parler à un système, je ne peux parler qu'à des humains qui l'ont créé et qui l'entretiennent. Ai-je dit « citoyen » ? Ce serait plutôt à un Merlin qui guidait les rois autrefois à laquelle ma citoyenneté la meilleure s'assimile (et cela, donc, sans vouloir le retour d'une monarchie absolue). Car français, et fier de l'être pour maintes raisons, en premier lieu parce que j'aime ma langue avec laquelle je m'exprime présentement, je ne porte pas d'étendard sanglant dans mon cœur. Est-ce vraiment avec un tel étendard que l'on veut chasser le terrorisme ?

 Bien sûr, on ne peut laisser courir des hommes tuant lâchement des civils, à qui l'on doit protection, sans rien faire. Puisque tout crime est commis d'abord envers Soi-même, et que nos plus proches sont notre famille, et qu'on est tous Frères et Sœurs, il faut dire qu'en tuant, c'est comme s'ils tuaient qui leur femme, qui leur propre enfant, qui leur frère, qui leur sœur, et en définitive et en premier lieu ce qu'ils tuent, c'est leur enfant intérieur, c'est leur humanité. Si les hommes se comportant comme des loups dans une bergerie (alors qu'ils ne font pas partie de l'espèce loup) ont été abattus, ce n'est pas parce qu'on ne les reconnaissait pas comme nos Frères, mais parce que ces Frères qui ont perdu la Raison, par le fait d'idéologies, par suite de bourrage de crâne, ne nous reconnaissaient plus comme ses Frères et Soeurs au point de les tuer, oui au point de nous tuer. Cependant, l'erreur est de se focaliser uniquement sur un groupe stigmatisé et pourchassé en nous fourvoyant dans notre part de responsabilité dans les faits. C'est que, globalement, notre Terre intérieure est déréglée, polluée, et cela n'est pas le fait que d'une catégorie d'hommes restant, bien que très dangereuse, assez minoritaire tout de même. Purifions nos Terres intérieures et la Terre extérieure, son reflet, sera purifiée. Tel est mon message global, qui est aussi porté par d'autres.

 Je suis un Merlin moderne, non pas de ces farfelus new-agistes qu'on a pu rencontrer ici et là (et qui sont, n'empêche, respectables et même touchants); Aube de l'Étoile est comme « Merlin l'enchanteur », c'est à dire symboliquement un habitant de la Forêt symbolisant l'Inconscient (et que pour cela on retrouve tant dans les contes). Alors si vous voulez une action juste, mieux vaut suivre la Parole de cet habitant solitaire, mais solidaire... qui puis avoir beaucoup d'humour – preuve s'il en est de sa sociabilité, de son humanité.

 

À présent, j'en viens au cœur de ce que j'ai à dire :

 Je suis pour la Non Violence (et donc je n'adhère pas aux idées, enfin à l'idéologie doit-on dire, des terroristes et à leurs actions donc. Je devrais dire plutôt que je suis pour la PAIX ET L'AMOUR. Car l'inconvénient avec la première expression c'est entre autres qu'il suffit de faire sauter le « non » pour qu'aussitôt on me place où je ne suis pas.

 Aimant et pacifique, tel que je suis réellement, j'aimerais dire en premier lieu pourquoi le terrorisme est une erreur (en même temps qu'une abjection, il va de soi)

 Le terrorisme est une erreur parce qu'il naît d'une idéologie qui est une illusion. N'importe quel humain peut se dire faire une « guerre sainte » au nom de Dieu, de son Dieu en particulier ayant un nom particulier teinté étrangement de la culture et de la langue du lieu où son culte est né, puisqu'on remarque qu'Allah est arabe comme YHWH est hébreu, comme Bouddha est sanskrit (même s'il diffère de par sa non transcendance, de par son immanence, et que donc autour de lui à été crée une religion dite « immanente » et non « transcendantale ») ; que donc l'Islam, le Judaïsme, le Christianisme, le bouddhisme, s'ils étaient chacune la bonne religion adorant chacune le seul vrai Dieu, cela voudrait dire qu'Allah est né avec Mahomet (vers 5OO après JC, que Dieu a donc 5OO ans, ou bien Il aurait voulu dévoiler son nom qu'alors et qu'à un homme ?)*, que YHWH est né avec Moïse (vers 1500 avant J.C), que Jéhovah est né avec le Christianisme (au premier siècle), que Bouddha est né avec Gautama Bouddha (au VI-Vème siècle avant J.C ), or qu'on ne peut que voir la vérité des faits : Le Christianisme est né avec le Christ et par Paul, son évangélisateur universel, et fondateur de cette religion ; le Judaïsme est né avec Moïse, auteur présumé du Pentateuque, l'Islam est né avec Mahomet, le Bouddhisme avec Gautama Bouddha (ou Siddharta).

 * Note (étayée par des recherches sur Wikipédia que je cite): Même si Allah en tant que Dieu a reçu un culte avant l'Islam, il apparaît qu'il faisait partie alors d'un panthéon de dieux dans lequel il avait la place similaire à celui de Zeus (mais se révélant davantage un hénothéisme qu'un monothéisme, ayant reçu un culte préférentiel). "Certains passages coraniques rappellent que le nom Allah désigna pour les Mecquois avant la période islamique le Dieu créateur." (Wikipédia) Par ailleurs, Allah (qu'on peut traduire par "le Dieu") est la forme arabe de l'invocation divine générique des écritures hébraïques de la Bile sous les noms Elie ("Mon Dieu"), Eloah (signifiant aussi "Dieu" en hébreu), ou Elohim (le pluriel de majesté signifiant "Seigneur") et utilisés comme Adonaï ("Seigneur") pour ne pas prononcer Yahvé (YHWH). L'origine commune d'Elie et d'Allah (appellation postérieure) se trouve peut-être dans "ilu" que les Akkadiens (en Mésopotamie) utilisaient pour dire "dieu", ceci entre  4000 et 2000 avant JC. On voit donc qu'Allah adopté par Mahomet n'est nouveau que dans le passage d'une religion polythéiste (ou précisément hénothéiste) à une religion "révélée", monothéiste, suivant la voie tracée par les Hébreux, elle-même inspirée par le roi égyptien Akhénaton qui donna aussi un culte préférentiel à Aton (le dieu Soleil) et qui a vite périclité, mais non sans inspirer. Mais le premier véritable monothéisme serait  apparu en l'Iran actuel sous les royaumes perses (VI-Vème siècle av J-C) avec le Mazdéisme réformé par le prophète Zoroastre. En tout cas, le monothéisme, s'affirmant peu à peu au contact de religions polythéistes concurrentes (c'est de manière flagrante le cas des Hébreux en Terre Promise) révèle un refus de la pluralité, un désir de suprématie, en même temps qu'un désir d'unité absolue dont l'adoption d'un Dieu unique semble un moyen. On remarquera par ailleurs, qu'Allah a plusieurs noms: « Dis : Invoquez Allah, ou invoquez le Tout Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous l´appelez, Il a les plus beaux noms. » (Coran 17:110). (voir sur Wikipédia: noms de Dieu en islam)

 

 

Il faut comprendre par ces exemples qui ne représentent pas toutes les religions de la Terre, que Dieu est en l'Homme, l'Humain, quel que soit le lieu où il vive sur terre, puisque l'Homme est par définition un être spirituel, ayant le sens du sacré, qui croit (ayant besoin de sens) ; il faut comprendre que ce Dieu pour lequel certains se battent est fondamentalement le même partout, sinon nous ne pourrions pas voir chez nos semblables des êtres de la même espèce que celle à laquelle on appartient tous : Homme ; il faut comprendre que Dieu se manifeste différemment dans l'espace et dans le temps, mais que s'identifier à nos croyances envers et contre tout le reste de la Terre est destructeur, puisque nous sommes UN, tous Frères et Soeurs en Dieu. Il faut enfin comprendre que Dieu est la Lumière, pur amour, qui cherche à frayer son chemin en nous tous faits de la même « pâte » divine – et que cela se fait depuis la Nuit des Temps, depuis les origines de l'humanité, et que le processus est long, et se fait par étapes (ainsi les religion en sont), et – l'homme ne comprenant que par événements marquants, faut-il qu'il sache les décrypter : aussi tel mal n'est qu'un moyen pour faire naître la Lumière, non pas que ce mal soit la Lumière, mais que celle-ci ne peut se rendre visible par nous que par contraste de l'obscurité. Dieu est Lui (Lumière, le Céleste) qui cherche à être à travers nous (constitués de ténèbres terrestres, puisque nous sommes incarnés dans la matière), qui cherche à être dans ce qu'il Est, et on peut donc dire, que tous ayant l'étincelle divine en nous, Il est quelque part Nous qui se cherchons. L'obscurantisme qu'il soit le fait d'intégristes ou celui de laïques fermés à la spiritualité est tout lié à l'inconscient dont nous sommes les victimes. Car Dieu est la Conscience que nous ne connaissons pas, et qui par là-même devient notre Inconscient. Si nous croyons connaître Dieu et imposer Sa Vérité, Sa Volonté, dans le non respect du sang qui nous unit tous (puisque l'humanité est une grande famille du même sang – du même patrimoine génétique – ce qui n'empêche pas la nécessité d'éviter toute consanguinité), c'est qu'on a manifestement mal compris la « Volonté » de Dieu, c'est que nous sommes inconscients.

 

Aimant et pacifique, tel que je suis réellement, j'aimerais dire maintenant pourquoi la lutte contre le terrorisme telle qu'elle se présente est une opération douteuse. Mais je crois déjà y avoir répondu en partie ci-dessus.

 Combien il est effarant en effet de voir tant de zèle déployé contre un ennemi extérieur. Si le premier ministre était aussi sévère envers tous réseaux criminels, dont ceux pédocriminels et la Mafia, contre tout proxénétisme, contre toute exploitation de la misère (qui sont déjà légion sur notre territoire), et contre toute entreprise destructrice de l'environnement ou de la diversité, ce serait cohérent et crédible comme action, mais le fait est que tous ces fléaux qui gangrènent le monde partout sont esquivés.

 Lorsqu'un objet extérieur est pris pour cible comme cause de tous les maux, alors que cette cible fait partie de la cause de maux sans en être cause de tous, cela est faire du « bouc-émissarisme » (ce n'est pas pour faire des grands mots, mais c'est par cela qu'on créé de grands maux). Trouver un bouc émissaire, cela commence dans les familles. On désigne un coupable, un responsable pour ne pas avoir à se regarder soi, pour faire porter toutes les fautes et se purifier. Solution de facilité qui ne résous rien profondément, et même empire (puisque naissant de l'ignorance, de projections), sauf si on a la vision de l'aigle pour dire que telle personne est prise pour cible afin de mettre en lumière les fautes non pas de cette seule personne – qui peut en avoir beaucoup moins malgré les apparences – , mais celle de la famille entière, et par extension de la société. N'oublions pas aussi que la Conscience s'accompagne de Pardon, alors qu'un homme victime de son Inconscient – et qui peut être aussi bien un président qu'un simple quidam – , et donc beaucoup sujet à des projections, serait enclin plutôt à la vengeance ou à une forme de violence qui commence par le rejet de l'autre, donc de soi. Cela est logique, puisqu'à la base de la haine envers son Frère ou sa Soeur (de Soi), il y a la souffrance, et à la base de la souffrance l'ignorance. C'est Gérard de Nerval, un des poètes qui tendit le plus vers la Connaissance, qui écrivait : « L'ignorance ne s'apprend pas. ». Aujourd'hui, c'est cette même ignorance qui est peu à peu balayée par l'information, notamment à propos de l'autisme et son large éventail (qui font parler de « Spectre des troubles autistiques »), bien qu'il y ait beaucoup de résistances, puisqu'elle bouscule des institutions bien assises (par définition), en particulier la psychanalyse. Mais revenons à nos moutons.

 La lutte contre le terrorisme c'est, je le crains, je le crois, de la poudre jetée aux yeux pour ne pas s'attaquer aux racines du mal qui sont à l'intérieur de l'homme, c'est à dire en nous-même, et donc, il est logique que l'action aveugle vise à supprimer le mal venant de l'extérieur, dans un déni de celui de l'intérieur, et il y avait déjà beaucoup de « chevaux de bataille » sur notre propre territoire pour que l'on puisse trouver tout aussi aveugle que les terroristes et tout compte fait assez suspecte une chevauchée « fantastique » contre un ennemi extérieur. Cela me fait penser aussi à la chevauchée des États Unis contre le même ennemi, tandis que gisent dans les couloirs de la mort des criminels, pour la plupart noirs et vivant dans les ghettos (comme par hasard) sans se demander où est à trouver la plus grande responsabilité.

 De plus, les actions des lutteurs contre le terrorisme et tout leur arsenal me paraissent davantage motivées par la peur que par l'amour. Et à se demander si l'on ne cherche pas à semer la peur plutôt que l'amour, en tout cas l'effet tendrait vers le premier alors qu'il nous faut tendre vers le second.

 Notre action non dirigée par l'Amour, par la Conscience, est une illusion, ce n'est qu'oripeaux.

 Il y a bien plus grand que la télé et ses infos devant quoi je pourrais passer ma sainte journée  et qui peuvent – sans discernement de ses spectateurs, avoir le pouvoir illusionniste du mental et devenir un autre bourrage de crâne source de souffrances évitables: cette chose bien plus grande est par exemple ce rouge-gorge, cette mésange sur ton balcon, enfin toute la vie vraie qui est là, présente, présence, l'Instant présent, la vie dans son immédiateté, là, avec soi et en la nature, seul et parmi ses frères et sœurs environnants. Le simple fait d'être vivant, d'exister. Cela dans la plus grande sérénité, harmonie, créativité positive.

 Il y a des souffrances évitables, et celles-ci sont en grande partie morales. Il y aura toujours des moments de tristesse côtoyant des moments de joie, et cela est source de créativité, mais il peut y avoir moins de souffrances, plus de fraternité. C'est vers ce monde que nous allons.

 

                                                                                                                                                                                                                                   Aube de l'Étoile.

 

 

 

 

 

Publicité
Commentaires
Histoire de plume, plume de lune
  • Stéphane Gentilhomme, 39 ans : UN POÈTE français du XX-XXIème , UN ÉCRIVAIN aux multiples quêtes (de forme et de fond) et plein d'humour. UN ARTISTE panaché qui explore l'âme et différents étages de l'être. Public Ad 90% , E, 10%)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Publicité