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Histoire de plume, plume de lune
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22 novembre 2012

Le curriculum vitae de mon âme ou Mon sermon de poète de ma montagne

                                                              à Annick de Souzenelle et à ceux qui s'y reconnaîtront

 

Qu'est-ce que ma vie ?

 

Ma vie est ma Vue et ma Vue ce dont j'ai besoin

 

Et non ce que vous avez envie pour elle.

 

Quand à vingt ans on a trouvé enfin son besoin

 

à quarante on ne se met pas à d'autre besogne que d'y subvenir.

 

Après presque vingt ans à son service, on ne peut pas dire « Salut ! Je me casse ! » sans se Casser ;

 

Car j'ai trouvé ma raison d'être, mon utilité dans mon âme

 

que Dieu m'a donné, oui sa vraie vocation – sa mission peut-être!...

 

Je vous renvoie à Lui, à Vous-même si vous y trouvez un sujet de plainte, si vous trouvez à redire.

 

Dieu donne à chacun une chose unique et précieuse qu'il doit découvrir en lui comme une abeille dans une fleur – ou comme l'abeille et la fleur qui savent qu'ils sont faits l'un pour l'autre, pour se rencontrer.

 

Mon âme est ma vie, mon âme est ma fleur et Dieu l'abeille et vice-versa

 

Comment puis-je accepter ne vivre qu'avec le RSA, le « Qu'est-ce qu'est qu'ça » ?

 

Comment puis-je accepter de vivre sans ça : mon âme –

 

Mon âme qui n'est qu'un désir de réalisation de mon être où Dieu est implanté, inscrit – mon âme, prophète de sa Loi ?

 

On peut ôter mon corps, et Dieu sait que j'ai souvent voulu mourir ;

 

Il n'y a qu'une seule mort qui serait terrible, une seule mort qui serait mortifère, Mort de Mort, et non renaissance et Vie : celle de mon âme, et Dieu soit loué ! On ne peut l'ôter – on ne peut que récolter son miel...

 

Je suis d'autant plus moins attaché à ma vie dépuis que j'ai perdu Stéphanie – mais peut-être y a t-il plus grande présence dans la douloureuse absence – et suis-je au seuil d'une épiphanie fantastique?

 

En mon âme et en Dieu est d'autant plus mon Salut.

 

Toute ma vie défile et file comme une comète en moi et je dis :

 

Béni soit Dieu de m'avoir plongé dans les Ténèbres de la ténébreuse

 

Pour y trouver la Lumière de la lumineuse

 

Béni soit Dieu d'avoir fait, selon le monde, de moi un handicapé ou un parasite, un marginal, un homme solitaire et social à la fois, un artiste, même sans emploi...

 

Et d'avoir plongé mon âme et ses oeuvres – mon peuple délivré – dans un bain d'humilité, me rappelant à ma condition d'humus, car en Dieu sa grandeur est.

 

Bénis soit Dieu d'avoir été pointé P4, car Il a traduit Puissance 4 – et Il sait combien j'ai aimé ce jeu...

 

Béni soit Dieu qui m'a fait fragile depuis ma naissance car j'ai trouvé aussi ma force, et parce que, sans me prendre pour Jésus, mais reconnaissant une graine de Christ en moi, une graine de Roi allié, fou à lier à sa Reine et faisant échec et mat sur l'échiquier de mon âme ; et n'étant pas charpentier de métier, ni bien charpenté de corps, d'ailleurs, mais faisant un travail de charpentier de bonne charpente j'espère en moi-même ; et n'étant pas sage-femme, mais essayant d'enfanter au mieux mes oeuvres, qui sont et seront peut-être mes seuls enfants, aujourd'hui je vous le dis, vous êtes avec moi dans mon paradis, car mes ami(e)s : je ne sais si il y a un métier en chacun de nous selon les valeurs du monde extérieur – et bénis soyez-vous si vous l'avez trouvé – mais ce que je sais, c'est qu'il y a en chacun de nous un Job auquel Dieu dit – invitation d'amour dans le plus grand respect de notre liberté : « Va vers Toi » et tu sauras mieux aller vers l'Autre, un autre toi-même, ton reflet, même dans sa belle différence – ou indifférence.

 

Béni soit Dieu de n'être pas célèbre – car il me célèbre en lui, comme je le célèbre en moi et en lui et mon âme je trouve la Paix.

 

Et sur ma montagne – Mon Dieu, que ma montagne est belle ! Oui, Oui, Oui, de la montagne de mon âme réchauffé par le soleil divin, j'ose dire non pas un sermon, mais mon Poème fait de coeur, de corps et d'esprit – et pardonnez ou bénissez si d'avoir tant plongé dans un Livre sacré et hélas mal traduit et compris, j'emprunte un peu son style – c'est que son empreinte est indélébile, je suis infusé de lui, et je ne m'en plains pas aujourd'hui.

 

Et je continue dans la foulée de mes bénédictions :

 

Béni soit Dieu d'avoir trouvé l'épaule comme l'adversité, car par eux j'ai grandi ;

 

Et pour la même raison, et parce qu'elle est porteuse de sens et de lumière, et d'une plus grande joie, et d'un plus grand amour, – béni soit Dieu de m'avoir fait connaître la souffrance, car ainsi je me suis profondément connu.

 

Et béni soit-Il de la douce folie qu'il a mis en moi, créé à son image et fait à sa ressemblance, car dans le retournement vers Soi, le mot fou se met gaiement à l'envers – et c'est un soulagement !

 

Béni soit Dieu encore de m'avoir fait traverser le Désert car j'ai trouvé ma Terre promise, ma terre intérieure où coule le lait et le miel dans un roucoulement de colombe : Ô Jonas ! Ô Jourdain ! Je devrais dire encore : Ô Moïse, Ô Josué ! Et encore Ô Jésus, et puis encore Ô Jacob! Ô Abraham ! Ô Noé ! Jusqu'à Adam ? Que de barbes ! Et qu'elle est longue – notre lignée – mais pardon si ce sont ces noms mâles qui habitent ma mémoire – je ne veux et ne peux pour autant oublier toutes les femmes, plus dans l'ombre, car dans elles que je ne nommerais pas, comme on ne peut nommer Dieu, il y aussi toutes ces Ô , et en eux que j'ai nommé toutes leurs eaux – et en eux tous et elles toutes vibrent nos Os et notre Chair sous le Soleil, la Lune et les Etoiles exaltant, bénissant comme Dieu notre fertile et magnifique poussière de sang, de souffle, d'Amour.

 

Béni enfin soit Dieu de m'avoir fait connaître mon féminin, car j'avoue, j'en ai bavé, pas vous, mon amour ? Oui– et je peux maintenant l'honorer par mon masculin.

 

Aussi je vais me retirer en paroles de ma montagne, sans pour autant me retirer de celle-ci par quelques autres mots :

 

Je me suis pardonné et j'ai pardonné

 

Pardonnez-moi et pardonnez-vous

 

Merci de travailler pour moi – grâce à vous j'ai nourriture, eau abri, qui abrite tout mon univers – conscient que vous, salariés, êtes mon salaire – et moi je travaille pour des choses sans prix et mon travail, si je puis le nommer ainsi, n'est en réalité ni inférieur, ni supérieur au vôtre – car que serait l'esprit sans un corps alimenté et au chaud, mais que serait le monde sans ce qu'on nomme par exemple l'Art – cette chose bizarre et insaisissable et aussi peut-être prétentieuse, qui se plaît parfois à se faire passer pour inutile pour être d'autant plus belle et qui n'hésite à se couvrir ni de ridicule, ni d'extravagance, ni de recourir à la provocation parce que, plus que de donner de la beauté, il s'agit pour elle d'interpeler, de toucher quelque chose par le biais des sens, soit l'esprit, soit le coeur, même le corps, et de manière plus générale l'âme – prétentions qui bien souvent s'effacent au moins de moitié devant un pur esprit rationnel, voir se trouve réduit comme un objet, ou au pire dépourvu d'intérêt, ou au mieux incompréhensible ; et pourtant cette chose a drainée toutes les sociétés depuis Lascaux et même avant, jusqu'à Picasso, et même après, et influé – divin médiateur, catalyseur, révélateur, sublimateur – sur nos sensibilités et donné ici et là un surplus d'âme ou de l'émerveillement d'enfant. Et si j'accorde de la valeur à ce que je fais et si elle en a en dehors de tout jugement extérieur, qu'y puis-je si c'est guère rentable matériellement, et encore plus pour moi – pas vendeur pour un sou, malaisé dans le monde matériel et sans mécène, qui de plus, dans l'essentiel, n'a besoin et ne cherche qu'à créer et partager pour ainsi dire bénévolement, dans l'anonymat, et même à présent sans recherche de reconnaissance, mais toujours plus désireux de connaissance et d'expériences artistiques et humaines nouvelles, de mettre au jour tout son potentiel ? Et qu'y puis-je si je ne peux même pas choisir, de manière ontologique, entre mes diverses pratiques artistiques ? Et puisque c'est ma vie, et que rien d'autre ne peux me motiver à vivre, ou que rien ne peut s'y substituer sans me tuer, et puisqu'on est de toute façon en « crise » – pourquoi incriminerait-on un pauvre artiste plein de richesses intérieures de ne pas dépenser son temps et son énergie dans un travail rémunéré mais qui n'est pas sa fibre et qui, elle, ne donnerait qu'un supplément d'âme et d'humanité à ne serait-ce qu'une personne ?

 

Et maintenant je souhaite de tout mon coeur – suffit cela – bien que des réminiscences me jouent des tours et ai envie de dire : « et de toute mon âme, et de tout mon esprit » – auxquels termes connus j'ajouterai : « et de tout mon corps » – entendez mon « corps-âme » – ; oui je souhaite de la façon dont il vous plaira – d'exprimer toute ma gratitude et tout mon amour, moi qui ne suis d'aucune religion – sinon à la Poésie au sens large et dans toutes ses formes – mais toujours en poète de l'Etre, même maladroit –, moi qui ne suis d'aucune confession ou religion, mais relié à Dieu, à la Nature et à l'Humanité, enfin à l'Âme – qu'on fesse, hélas, bien... oui – et je fais léger !

 

Voilà, voilà, voilà. Dans un rire salutaire, après cette vidange du Verbe – en vue, en l'espoir d'une fructueuse vendange d'Âme – je suis heureux de vous annoncer que je mets un terme à ma pompe et enlève mes pompes même – enfin symboliquement – pour en dernier lieu laisser, en espérant son élévation, ma prière au Silence – ma prière est Silence –

 

Amen.

 

 

 Note:

  Ce discours poétique plutôt que poème a été inspiré de ma rencontre avec Annick de Souzenelle lors d'une conférence sur le symbolisme du coeur. Le style assez religieux et emprunté au Sermon sur la montagne s'est imposé à moi. 

 

 

MES MOTS DE POETE AU MONDE ENTIER

(version manuscrite)

 

Ma vie est ce que j'ai besoin

Et non ce que vous avez envie pour elle.

Quand à 22 ans on a trouvé son besoin

à 40 ans on ne se met pas à d'autre besogne

Quand à 22 ans on a trouvé son salut

Après presque 20 ans, on ne peut pas dire « Salut ! ou je me casserais

Car j'ai trouvé ma raison d'être, mon utilité dans mon âme

que Dieu m'a donné

Je vous renvoie à Lui si vous y trouvez un sujet de plainte

Dieu donne à chacun une chose unique et précieuse qu'il doit découvrir en lui

Mon âme est ma vie

Comment puis-je accepter ne vivre qu'avec le RSA, le « Qu'est-ce qu'est qu'ça » ?

Comment puis-je accepter de vivre sans ça : mon âme –

Mon âme qui n'est qu'un désir de réalisation de mon être où Dieu est implanté, inscrit

On peut ôter mon corps, et Dieu sait que j'ai souvent voulu mourir ;

Il n'y a qu'une seule mort qui serait terrible, une seule mort, qu'une : celle de mon âme, et Dieu soit loué ! on ne peut me l'ôter

Je suis d'autant plus moins attaché à ma vie depuis que j'ai perdu Stéphanie

En mon âme et en Dieu est d'autant plus mon Salut.

Béni soit Dieu de m'avoir plongé dans les Ténèbres de la ténébreuse

Pour y trouver la Lumière de la lumineuse

Béni soit Dieu d'avoir fait, selon le monde, de moi un handicapé ou un parasite, un marginal, un homme solitaire et social à la fois, un artiste

Et d'avoir plongé mon âme et ses oeuvres dans un bain d'humilité, me rappelant à ma condition d'humus, car en Dieu sa grandeur est.

Bénis soient ceux qui m'ont pointé P4, car Il a traduit Puissance 4 – et Il sait combien j'ai aimé ce jeu...

Et béni soit Dieu qui m'a fait fragile depuis ma naissance car je ne sais si il y a un métier en chacun de nous selon les valeurs du monde extérieur, mais ce que je sais, c'est qu'il y a en chacun de nous un Job auquel Dieu dit – invitation d'amour dans le plus grand respect de notre liberté : « Va vers Toi » et tu sauras mieux aller vers l'Autre, un autre toi-même

Je me suis pardonné et j'ai pardonné

Pardonnez-moi et pardonnez-vous

Et je souhaite de tout mon coeur exprimer ma gratitude et mon amour, moi qui ne suis d'aucune religion, sinon à la Poésie au sens large et dans toutes ses formes, mais relié à Dieu, à la Nature et à l'Humanité

Et je laisse ma prière au Silence – ma prière est Silence –

Amen.

 

Extension manuscrite, insérée après « un autre toi-même » :

 

 

Béni soit Dieu de n'être pas célèbre – car il m'a célébré en lui, et en lui et mon âme je trouve la Paix.

Béni soit Dieu d'avoir trouvé l'épaule comme l'adversité, car par eux j'ai grandi ;

Et pour la même raison, et parce qu'elle est porteuse de sens et de lumière, et d'une plus grande joie, et d'un plus grand amour, – béni soit Dieu de m'avoir fait connaître la souffrance

Et béni soit-Il de la douce folie qu'il a mis en moi, créé à son image et fait à sa ressemblance, car dans le retournement vers Soi, le mot fou se met gaiement à l'envers – et c'est un soulagement !

Béni soit Dieu encore de m'avoir fait traverser le Désert car j'ai trouvé ma Terre promise, ma terre intérieure où coule le lait et le miel dans un roucoulement de colombe

Béni enfin soit Dieu de m'avoir fait connaître mon féminin, car j'avoue, j'en ai bavé, pas vous, mon amour ? Oui– et je peux maintenant l'honorer par mon masculin.

 

 

                                                                                                                                                                              Stéphane Gentilhomme

 

 

 

 

 

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  • Stéphane Gentilhomme, 39 ans : UN POÈTE français du XX-XXIème , UN ÉCRIVAIN aux multiples quêtes (de forme et de fond) et plein d'humour. UN ARTISTE panaché qui explore l'âme et différents étages de l'être. Public Ad 90% , E, 10%)
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