Le Rêve
Une scène assise aux pieds de géants végétaux
De longs bouts de bois
Boivent au coeur même des racines
D'un bois centenaire aux ramures légères
En nuages épineux
étagés par les ans successifs
Ces cèdres cendreux
Qu'on dirait qu'ils ont été plantés exprès
Pour accueillir le Rêve en son jour
Faste né pour la fête vibrante
De fraternité
Vécue dans un délicieux et prévilégié temps suspendu
Aux conjugaisons musicales
Dans le foyer du coeur
Insufflé par l'Esprit Un
En pleines vibrations dans la plaine du corps
En union
Même si aux sons traditionnels
Se sont supplantés les modernes
Avec cette soif européenne d'expérimenter
L'instrument indigène
Revendiquer l'ancienneté est vain
S'approprier est le fait des climats
Mais un didg reste un didg nom d'une pipe
On ne peut s'y tromper
Jamais comme trompette sonnera
Et les cèdres bleus ne deviendront pas eucas
Cèdres fils et eucalyptus pères
Ne communient-ils pas?
Ici en mode cocon ouvert
On expérimente avant tout ce qu'est d'être Frères
Touchant du bois en Rêvant
Ce Temps éternel - Instant
Le mythe de l'aborigène - ce grand Rêve
Il se perpétue
S'est à jamais communiqué à nous
Enfants "blancs" en quête de nos racines
Nous les Miles du didgeridoo
- Pourvu qu'on oublie jamais papa Armstrong!
Une scène assise aux pieds de géants végétaux
De longs bouts de bois
Boivent au coeur même des racines
D'un bois centenaire aux ramures légères
En nuages épineux
étagés par les ans successifs
Ces cèdres cendreux
Qu'on dirait qu'ils ont été plantés exprès
Pour accueillir le Rêve en son jour
http://regardailleurs.morkitu.org/reportages/airvault-5/index.html (à voir de nombreuses superbes clichés du festival sur ce site)
Ce poème a été inspiré par le festival Le Rêve de l'Aborigène (Airvault), écrit quelques jours après sa 14 ème édition.